La nouvelle doctrine antiterroriste d'Obama
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La nouvelle doctrine antiterroriste d'Obama
Après le refus d'intervenir militairement en Syrie, les deux raids audacieux menés par les forces spéciales américaines en Somalie et en Libye signalent-ils un changement de stratégie de la Maison-Blanche dans la lutte contre le terrorisme?
La nouvelle doctrine en la matière a été révélée par Barack Obama en mai dernier, douze ans après le 11 septembre 2001 et les promesses faites par George W. Bush de porter la «guerre contre la terreur» partout où se trouvaient les terroristes. Depuis les attentats contre le World Trade Center, les militaires américains ont concentré leurs forces dans des batailles menées contre un ennemi asymétrique, souvent invisible, aguerri aux techniques de la guérilla. Deux échecs plus tard, en Irak et en Afghanistan, Barack Obama a été élu en promettant d'être un homme de paix, qui éviterait désormais à l'Amérique de s'enliser dans de longs conflits au sol.
«Guerre perpétuelle»
Mais le discours prononcé en mai 2013 visait aussi à redéfinir le recours aux drones armés, qui avait été rendu quasi systématique pour lutter contre les islamistes au Pakistan. Barack Obama prévenait alors que les États-Unis ne pouvaient plus utiliser la force «partout où se trouvait une idéologie radicale». «En l'absence d'une stratégie qui réduise la source de l'extrémisme, une guerre perpétuelle (…) s'avérera contre-productive et nuira à notre pays», déclarait alors le président américain. Avant d'ajouter: «Les États-Unis n'utilisent pas de frappes lorsque nous avons la possibilité de capturer des terroristes, notre préférence est toujours de les capturer, de les interroger et de les poursuivre en justice.» Le nombre d'attaques de drones, dont les dégâts collatéraux sur les populations civiles ont largement contribué à développer le sentiment antiaméricain au Pakistan et sont parfois jugés improductives par les responsables américains, a été diminué par cinq en 2013.
L'opération commando semble avoir été réhabilitée dans la lutte antiterroriste. Contrairement aux drones, elle évite les pertes civiles. Les succès sont souvent spectaculaires, comme la prise de Ben Laden. La capture des suspects, même si elle n'est pas sans risques pour les forces spéciales, permet de pouvoir mener des interrogatoires aux États-Unis. Les raids fournissent des informations pouvant déjouer des attaques ou contribuer à la destruction de réseaux.
Une capture «légale» et «appropriée»
La volonté de ne pas ouvrir de nouveaux fronts dans le monde musulman et de ne plus projeter ses armées dans des conflits majeurs ne signifie pas, comme l'attitude américaine vis-à-vis de la Syrie l'a parfois laissé penser, que Washington n'utilisera plus la force pour lutter contre le terrorisme. Les raids en Somalie et en Libye prouvent au contraire que les services américains considèrent que les nouvelles menaces terroristes en Afrique sont une priorité.
Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a défendu lundi la capture d'un responsable d'al-Qaida en Libye, estimant qu'elle était «appropriée» et «légale». Washington a justifié la légalité des deux opérations par l'autorisation d'utiliser la force militaire adoptée par le Congrès le 18 septembre 2001, au lendemain des attentats d'al-Qaida aux États-Unis. Chuck Hagel, le chef du Pentagone, a prévenu: Washington va «maintenir une pression constante sur les groupes terroristes qui menacent notre peuple et nos intérêts, et, si nécessaire, nous mènerons des opérations directes contre eux en conformité avec nos lois et nos valeurs».
https://i.servimg.com/u/f56/14/16/37/49/pho43810.jpg
La nouvelle doctrine en la matière a été révélée par Barack Obama en mai dernier, douze ans après le 11 septembre 2001 et les promesses faites par George W. Bush de porter la «guerre contre la terreur» partout où se trouvaient les terroristes. Depuis les attentats contre le World Trade Center, les militaires américains ont concentré leurs forces dans des batailles menées contre un ennemi asymétrique, souvent invisible, aguerri aux techniques de la guérilla. Deux échecs plus tard, en Irak et en Afghanistan, Barack Obama a été élu en promettant d'être un homme de paix, qui éviterait désormais à l'Amérique de s'enliser dans de longs conflits au sol.
«Guerre perpétuelle»
Mais le discours prononcé en mai 2013 visait aussi à redéfinir le recours aux drones armés, qui avait été rendu quasi systématique pour lutter contre les islamistes au Pakistan. Barack Obama prévenait alors que les États-Unis ne pouvaient plus utiliser la force «partout où se trouvait une idéologie radicale». «En l'absence d'une stratégie qui réduise la source de l'extrémisme, une guerre perpétuelle (…) s'avérera contre-productive et nuira à notre pays», déclarait alors le président américain. Avant d'ajouter: «Les États-Unis n'utilisent pas de frappes lorsque nous avons la possibilité de capturer des terroristes, notre préférence est toujours de les capturer, de les interroger et de les poursuivre en justice.» Le nombre d'attaques de drones, dont les dégâts collatéraux sur les populations civiles ont largement contribué à développer le sentiment antiaméricain au Pakistan et sont parfois jugés improductives par les responsables américains, a été diminué par cinq en 2013.
L'opération commando semble avoir été réhabilitée dans la lutte antiterroriste. Contrairement aux drones, elle évite les pertes civiles. Les succès sont souvent spectaculaires, comme la prise de Ben Laden. La capture des suspects, même si elle n'est pas sans risques pour les forces spéciales, permet de pouvoir mener des interrogatoires aux États-Unis. Les raids fournissent des informations pouvant déjouer des attaques ou contribuer à la destruction de réseaux.
Une capture «légale» et «appropriée»
La volonté de ne pas ouvrir de nouveaux fronts dans le monde musulman et de ne plus projeter ses armées dans des conflits majeurs ne signifie pas, comme l'attitude américaine vis-à-vis de la Syrie l'a parfois laissé penser, que Washington n'utilisera plus la force pour lutter contre le terrorisme. Les raids en Somalie et en Libye prouvent au contraire que les services américains considèrent que les nouvelles menaces terroristes en Afrique sont une priorité.
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