Conflit de Sabah (2013) - Affrontements depuis le 1er mars-
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Conflit de Sabah (2013) - Affrontements depuis le 1er mars-
Le conflit de Sabah éclate le 11 février 2013 après qu'un groupe armé de quelques centaines à plusieurs milliers de Philippins, venant de la province philippine de Tawi-Tawi, accoste par bateau à Lahad Datu dans l'État de Sabah en Malaisie. Le groupe, s'autoproclamant les Royal Security Forces of the Sultanate of Sulu and North Borneo (« Forces royales de sécurité du Sultanat de Sulu et de Bornéo du Nord »), est envoyé et dirigé par Jamalul Kiram III, l'un des prétendants au trône du sultanat de Sulu afin de faire valoir ses revendications territoriales.
Dans un différend de longue date (depuis 1962 après l'indépendance de la Malaisie), les Philippines ont toujours affirmé leurs revendications territoriales sur l'État malaisien de Sabah au nom des héritiers du sultanat. Le sultanat de Sulu faisait historiquement parti de l'archipel de Sulu dans le Bornéo du Nord, soit l'actuel Sabah. La Malaisie a effectué des paiements annuels aux descendants du sultan de Sulu en conformité avec un accord signé par la North Borneo Chartered Company, mais rejette toute revendication philippine sur le territoire
Sous la dictature de Ferdinand Marcos, les Philippins tentent d'annexer le Sabah en 1968 en formant secrètement des commandos afin de saboter les installations malaisiennes et de former une « armée de libération », créant l'un des plus importants scandales dans la politique du pays.
Dans les années 1970, lors de l'insurrection islamique aux Philippines, les Malaisiens auraient entraîné et armé le Front Moro de libération nationale (MNLF), très proche des Sulus, contre le gouvernement philippin, aboutissant à un accord de paix en 19968. Le mouvement est aujourd'hui au pouvoir dans la Région autonome musulmane de Mindanao.
Il provoque une ferme réponse de la part des forces armées malaisiennes qui encerclent la ville de Lahad Datu où le groupe s'est implanté, tandis que des négociations étaient toujours en cours pour trouver une solution diplomatique au conflit. Les effectifs de la police malaisienne dans la région sont doublées et des patrouilleurs encerclent les eaux environnantes de la ville et un ultimatum est livré aux rebelles leur demandant de quitter Lahad Datu, qui n'est pas respecté par ces derniers.
Si le rôle des Philippines reste assez discret et débattu, le porte-parole du président actuel Benigno Aquino III a indiqué que la marine philippine avait arrêté 70 personnes qui tentaient de rejoindre le Sabah afin d'aider Kiram III en février 2013.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Affrontements depuis le 1er mars -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Des affrontements opposent le 1er mars les rebelles à la police malaisienne, plusieurs morts sont signalés dont 2 policiers et au moins 10 rebelles ; quatre rebelles auraient également été blessés. Des fusils d'assaut M16 et L1A1 ainsi que des munitions sont retrouvés sur leurs corps. Le 3 mars, 10 autres rebelles prennent en embuscade une patrouille de la police malaisienne dans le village de Semporna près de la côte tandis que d'autres combattants seraient présents dans le village de Kunak selon les autorités malaisiennes.
Le 5 mars, des combattants du Front Moro de libération nationale (MNLF) auraient accosté l'État de Sabah afin de soutenir Jamalul Kiram III, 10 000 au total selon un porte-parole du mouvement rebelle qui avait signé un accord de paix en 1996 avec le gouvernement philippin. Ce débarquement, s'il a réellement eu lieu, s'est effectué malgré le blocus naval conjoint des Philippines et de la Malaisie au Sabah. Habib Hashim Mudjahab, déclare par ailleurs que « C'est une question de fierté et d'honneur, et nos membres sont prêts à se sacrifier. » Si ces chiffres peuvent paraître plus que fantaisistes, le dirigeant du MNLF, Nur Misuari, indique qu'en revanche que certains de ses membres participent à l'incursion armée au Sabah.
De son côté, Murad Ibrahim, secrétaire du Front Moro islamique de libération (MILF), principal rival du MNLF, dénie toute implication dans l'insurrection et affirme que ce conflit est une affaire qui doit être résolue par Manille et Kuala Lumpur.
Des F/A-18 Hornet et des BAe Hawk de l'armée de l'air malaisienne bombardent dans la journée les positions des rebelles tandis que les combats au sol se poursuivent après que les forces de sécurité aient déclenché les opérations Sulu et Daulat (signifiant « souveraineté » en malais), utilisant des mortiers contre les insurgés.
Le 6 mars, les autorités malaisiennes indiquent que les rebelles se sont vraisemblablement dispersés et enfoncés dans le maquis. Le bilan total des affrontements est d'au moins 27 morts.
Le 7 mars, les Philippines annoncent le déploiement de 10 patrouilleurs de la marine philippine et des gardes-côtes afin d'imposer un blocus maritime dans le sud du pays et ainsi éviter des « incidents collatéraux » entre les Sulus et les forces malaisiennes, selon le président Benigno Aquino III1.
Le 10 mars, la Malaisie annonce l'arrestation de 85 partisans des rebelles24.
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Dans un différend de longue date (depuis 1962 après l'indépendance de la Malaisie), les Philippines ont toujours affirmé leurs revendications territoriales sur l'État malaisien de Sabah au nom des héritiers du sultanat. Le sultanat de Sulu faisait historiquement parti de l'archipel de Sulu dans le Bornéo du Nord, soit l'actuel Sabah. La Malaisie a effectué des paiements annuels aux descendants du sultan de Sulu en conformité avec un accord signé par la North Borneo Chartered Company, mais rejette toute revendication philippine sur le territoire
Sous la dictature de Ferdinand Marcos, les Philippins tentent d'annexer le Sabah en 1968 en formant secrètement des commandos afin de saboter les installations malaisiennes et de former une « armée de libération », créant l'un des plus importants scandales dans la politique du pays.
Dans les années 1970, lors de l'insurrection islamique aux Philippines, les Malaisiens auraient entraîné et armé le Front Moro de libération nationale (MNLF), très proche des Sulus, contre le gouvernement philippin, aboutissant à un accord de paix en 19968. Le mouvement est aujourd'hui au pouvoir dans la Région autonome musulmane de Mindanao.
Il provoque une ferme réponse de la part des forces armées malaisiennes qui encerclent la ville de Lahad Datu où le groupe s'est implanté, tandis que des négociations étaient toujours en cours pour trouver une solution diplomatique au conflit. Les effectifs de la police malaisienne dans la région sont doublées et des patrouilleurs encerclent les eaux environnantes de la ville et un ultimatum est livré aux rebelles leur demandant de quitter Lahad Datu, qui n'est pas respecté par ces derniers.
Si le rôle des Philippines reste assez discret et débattu, le porte-parole du président actuel Benigno Aquino III a indiqué que la marine philippine avait arrêté 70 personnes qui tentaient de rejoindre le Sabah afin d'aider Kiram III en février 2013.
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Des affrontements opposent le 1er mars les rebelles à la police malaisienne, plusieurs morts sont signalés dont 2 policiers et au moins 10 rebelles ; quatre rebelles auraient également été blessés. Des fusils d'assaut M16 et L1A1 ainsi que des munitions sont retrouvés sur leurs corps. Le 3 mars, 10 autres rebelles prennent en embuscade une patrouille de la police malaisienne dans le village de Semporna près de la côte tandis que d'autres combattants seraient présents dans le village de Kunak selon les autorités malaisiennes.
Le 5 mars, des combattants du Front Moro de libération nationale (MNLF) auraient accosté l'État de Sabah afin de soutenir Jamalul Kiram III, 10 000 au total selon un porte-parole du mouvement rebelle qui avait signé un accord de paix en 1996 avec le gouvernement philippin. Ce débarquement, s'il a réellement eu lieu, s'est effectué malgré le blocus naval conjoint des Philippines et de la Malaisie au Sabah. Habib Hashim Mudjahab, déclare par ailleurs que « C'est une question de fierté et d'honneur, et nos membres sont prêts à se sacrifier. » Si ces chiffres peuvent paraître plus que fantaisistes, le dirigeant du MNLF, Nur Misuari, indique qu'en revanche que certains de ses membres participent à l'incursion armée au Sabah.
De son côté, Murad Ibrahim, secrétaire du Front Moro islamique de libération (MILF), principal rival du MNLF, dénie toute implication dans l'insurrection et affirme que ce conflit est une affaire qui doit être résolue par Manille et Kuala Lumpur.
Des F/A-18 Hornet et des BAe Hawk de l'armée de l'air malaisienne bombardent dans la journée les positions des rebelles tandis que les combats au sol se poursuivent après que les forces de sécurité aient déclenché les opérations Sulu et Daulat (signifiant « souveraineté » en malais), utilisant des mortiers contre les insurgés.
Le 6 mars, les autorités malaisiennes indiquent que les rebelles se sont vraisemblablement dispersés et enfoncés dans le maquis. Le bilan total des affrontements est d'au moins 27 morts.
Le 7 mars, les Philippines annoncent le déploiement de 10 patrouilleurs de la marine philippine et des gardes-côtes afin d'imposer un blocus maritime dans le sud du pays et ainsi éviter des « incidents collatéraux » entre les Sulus et les forces malaisiennes, selon le président Benigno Aquino III1.
Le 10 mars, la Malaisie annonce l'arrestation de 85 partisans des rebelles24.
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