en 1940 Attaques allemandes sur Nauru ( australie ! )
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en 1940 Attaques allemandes sur Nauru ( australie ! )
en 1940 Attaques allemandes sur Nauru ( australie ! )
Les attaques allemandes sur Nauru survenues en décembre 1940 sont les raids de deux croiseurs auxiliaires de l'Allemagne nazie, des navires de commerce reconvertis en bâtiments de guerre par l'adjonction d'armement et maquillés en bâtiments civils contre les intérêts des Alliés dans le Pacifique central. Elles comptent parmi les premières opérations du conflit mondial dans la région, avant le déclenchement de la Guerre en Asie et dans le Pacifique proprement dite. À cette époque, l'Empire du Japon n'est pas encore entré en guerre contre les Alliés et le Pacifique ne constitue qu'un théâtre marginal de la Seconde Guerre mondiale. Les attaques visent à porter un coup d'arrêt à l'exportation du phosphate de Nauru, une petite île d'Océanie administrée depuis 1914 par l'Australie. La flottille allemande composée de l’Orion, du Komet et du Kulmerland a pour intention d'opérer un débarquement sur l'île et d'y détruire les infrastructures essentielles. Les attaques se déroulent en deux temps : entre le 6 et le 8 décembre les bâtiments allemands coulent cinq cargos évoluant autour de l'île puis le 27 décembre l'un des croiseurs revient bombarder le port de Nauru et les structures attenantes. Les dégâts provoqués conduisent à l'arrêt temporaire des exportations du phosphate de Nauru et ont pour conséquence d'accroître les mesures de surveillance maritime dans toute la région.
Raids allemands dans l'océan Pacifique
la Kriegsmarine dotée de faibles crédits et possédant uniquement des bases en Europe ne peut partout faire jeu égal face à la puissance de la Royal Navy britannique dont les navires voguent sur toutes les mers. Afin de pouvoir assurer une présence sur les mers lointaines, il est décidé de s'appuyer sur deux types de bâtiments peu susceptibles de se faire repérer : les sous-marins U-boot et une flotte de neuf croiseurs auxiliaires, d'anciens navires de commerce armés facilement camouflables. Dans le Pacifique, les Allemands bénéficient de la collaboration des Japonais encore en paix avec les Alliés en 1940 mais qui depuis leur signature du Pacte tripartite en septembre de cette même année font officiellement partie de l'Axe et contrôlent l'immense territoire du mandat des îles du Pacifique bordant immédiatement Nauru au nord. Ils fournissent à la marine allemande du ravitaillement et ses navires peuvent trouver refuge dans les îles qu'ils administrent.
Fin octobre 1940, deux des croiseurs allemands, l’Orion et le Komet ainsi que leur navire pétrolier-ravitailleur, le Kulmerland, identifiés par leurs noms de couverture japonais, respectivement le Maebasi Maru, le Manyo Maru et le Tokio Maru, se réunissent à Lamotrek dans les îles Carolines alors sous contrôle japonais. Les bateaux opèrent en Nouvelle-Zélande pendant 18 jours en novembre, parvenant à couler le 25 et le 27 novembre deux bateaux, le petit caboteur Holmwood et un grand paquebot, le Rangitane, en les attaquant au canon et sans se faire détecter par les faibles forces de défense néo-zélandaises. Suite à ce raid, les navires allemands font cap sur les îles Kermadec et y débarquent le 29 novembre les femmes et les enfants gardés prisonniers sur le Kulmerland. Les trois navires se dirigent ensuite vers Nauru avec pour objectif de débarquer sur l'île et d'y détruire les infrastructures de l'industrie phosphatière, le port et la station-radio
Les Allemands interceptent leur première cible à mi-chemin entre les îles Salomon et Nauru, le Triona, un navire de 4 413 tonnes de la BPC en partance pour la Nouvelle-Zélande qu'ils attaquent et coulent à la torpille après une poursuite au cours de laquelle trois des membres d'équipage du phosphatier sont tués par les tirs ennemis et les 68 survivants capturés.
Ils ont l'intention de débarquer sur Nauru et d'en bombarder les infrastructures le 8 décembre à l'aube mais le mauvais temps les en empêche. En revanche, la concentration de cargos bloqués par les intempéries et évoluant au large de l'île constitue une aubaine pour les Allemands. Ils parviendront à les couler en conservant toujours leur effet de surprise. Le 7 décembre au soir, le Komet, parti en mission de reconnaissance, arraisonne puis coule le Vinni, un navire norvégien de 5 181 tonnes à environ quatorze kilomètres au sud de l'île, 32 marins sont faits prisonniers. L’Orion rejoint le Komet au large de Nauru aux premières heures du 8 décembre, il attaque et endommage le Triadic (6 378 tonnes), le capitaine du cargo tente de ramener son équipage sur l'île au moyen de canots de sauvetage mais ses hommes sont forcés de monter à bord du Kulmerland. L'Orion coule ensuite le Triaster (6 032 tonnes). Le Komet tente alors sans succès de couler le Triadic avec des charges de sabordage. L’Orion parvient ensuite à l'envoyer par le fond en l'engageant au canon, avant que le Komet n'approche le Komata, un navire de 3 900 tonnes britannique. Celui-ci se rend compte des intentions hostiles du croiseur allemand avant qu'il n'attaque et tente d'envoyer un message de détresse. L'attaque du Komet, qui fait un mort et plusieurs blessés, détruit cependant l'émetteur radio, rendant cette tentative vaine ; l'équipage doit alors abandonner le navire. Des charges sont posées dans le navire afin de le faire couler, mais ce n'est que dans l'après-midi qu'il est envoyé par le fond, de nouveau au canon.
Sur Nauru, la confusion est grande. Ce n'est que lorsque l'opération est terminée que les autorités de Nauru prennent l'entière mesure de la nature et de l'ampleur de l'attaque. Le 7 décembre, peu avant le crépuscule, l'un des navires hostiles s'étant rapproché des côtes de l'île est aperçu par trois des plus hauts responsables de l'île qui se trouvent être ensemble à ce moment, le gouverneur, le chef de la police et le représentant de la British Phosphate Commission. Cependant il est identifié par erreur comme étant un navire marchand japonais. Le jour suivant, au petit matin, le Triadic en feu est aperçu entouré de deux navires inconnus ; c'est le seul navire attaqué qui est formellement identifié depuis Nauru. Là encore les mauvaises conditions météorologiques empêchent de faire des observations précises. Des messages radio sont envoyés sans succès aux deux bâtiments non identifiés. À neuf heures, les autorités de l'île émettent un message annonçant que des navires japonais évoluent à proximité. Peu après, des signaux radio « inhabituels » du Komata sont reçus sur Nauru juste avant qu'il ne soit attaqué. Plus tard dans l'après-midi, on aperçoit depuis Nauru le Komata en feu bombardé par un autre navire.
À la suite de ces attaques, les deux navires allemands ainsi que le Kulmerland chargé de leur ravitaillement font retraite et se réunissent à 32 kilomètres à l'est de Nauru. Les conditions météorologiques empêchant toujours toute attaque directe sur Nauru, le Komet et le Kulmerland se rendent à Ailinglaplap dans les îles Marshall afin de permettre au Komet de faire le plein. L’Orion opère pendant ce temps au nord-ouest de Nauru au large de Pohnpei en Micronésie. Par la suite, il est convenu que les navires se réunissent au large de l'île avant de débarquer à la première occasion.
Après que les navires allemands se sont à nouveau rassemblés le 15 décembre, le temps continue à être trop mauvais pour permettre un débarquement et l'attaque est annulée. Le commandement abandonne aussi l'idée d'attaquer des navires après avoir intercepté des messages radio ordonnant aux cargos se dirigeant vers Nauru et Ocean Island de se dérouter. Les bateaux allemands se replient alors vers l'île d'Emirau le 21 décembre afin de débarquer les prisonniers accumulés au cours de leurs opérations. Le Kulmerland en contient 257 dont 52 femmes et 5 enfants, l’Orion 265 et le Komet 153 soit un total de 675. Cette île située dans l'archipel Bismarck incluse dans le territoire de Nouvelle-Guinée sous autorité australienne offre pour les Allemands l'avantage d'être l'une des rares terres de la région à ne pas disposer de station-radio permettant de contacter la Royal Australian Navy. Par ailleurs, le commandant Eyssen du Komet connait les lieux, s'étant rendu à Emirau avant la Première Guerre mondiale alors que la région était sous domination allemande.
Les officiers allemands déclarent aux deux couples de planteurs occidentaux qu'il trouvent sur Emirau « prendre possession de l'île au nom du Reich » puis ils relâchent 514 prisonniers. Le capitaine Weyher de l’Orion refuse de libérer les hommes européens se trouvant sur son navire, arguant du fait qu'ils constituent une menace pour l'Allemagne, aussi ces captifs sont ultérieurement transférés dans des camps de prisonniers de guerre en Allemagne. Les Allemands fournissent aux rescapés libérés une petite embarcation et leur recommandent de chercher de l'aide à Kavieng sur l'île de Nouvelle-Irlande à 70 milles marins d'Emirau. De leur côté, ils refont leurs provisions en abattant plusieurs têtes de l'important cheptel de bétail se trouvant sur l'île.
Ils quittent Emirau le 21 décembre. L’Orion se dirige vers Lamotrek dans les Carolines puis vers les îles Maug dans les Mariannes afin de faire réviser ses moteurs. Le pétrolier-ravitailleur Kulmerland fait route vers le Japon et le Komet poursuit seul ses opérations dans le Pacifique Sud. Il tente d'utiliser son canot à moteur pour miner l'entrée de l'importante base navale de Rabaul en Nouvelle-Bretagne mais l'opération est annulée suite à une avarie moteur.
Le Komet fait alors cap vers Nauru et parvient aux abords de l'île le 27 décembre au matin à 5h45. L'équipage avertit les îliens que le navire va s'attaquer aux infrastructures liées au phosphate et leur interdit de prévenir l'Australie par radio. Le gouverneur de l'île Frederick Royden Chalmers répond à cette annonce depuis la rive par des bordées d'invectives. Après avoir hissé le pavillon nazi, le croiseur procède à partir de 6h40 au bombardement. Durant environ une heure, les Allemands ciblent les structures en cantilever servant au chargement du phosphate, les réservoirs de carburant, les embarcations et les bâtiments environnants. Plus de 200 obus ainsi que des centaines de balles traçantes et de balles incendiaires s'abattent sur l'île. L'une des fondations en béton de la structure en porte-à-faux servant au chargement du phosphate est tellement endommagée que la structure entière menace de s'effondrer dans le lagon. Des réservoirs de carburant éventrés s'échappent en toutes directions 12 000 tonnes de combustible enflammé qui achèvent de détruire la structure en acier des cantilevers portée à blanc. Les travailleurs chinois dont les baraquements sont situés à proximité immédiate du port s'enfuient à bicyclette de l'autre côté de l'île où ils bivouaquent une nuit. La seule victime de l'attaque est un homme âgé de 98 ans, fils de l'un des premiers beachcombers venus s'installer sur l'île qui décède d'un arrêt cardiaque en démarrant son deux-roues pour prendre la fuite. Le croiseur longe ensuite la côte pendant une demi-heure puis fait cap vers le sud-est tandis que les autorités de Nauru avertissent par radio l'Australie de l'attaque. C'est la dernière opération allemande de la guerre dans l'océan Pacifique mais le Komet poursuit ensuite ses activités dans l'océan Indien.
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Les attaques allemandes sur Nauru survenues en décembre 1940 sont les raids de deux croiseurs auxiliaires de l'Allemagne nazie, des navires de commerce reconvertis en bâtiments de guerre par l'adjonction d'armement et maquillés en bâtiments civils contre les intérêts des Alliés dans le Pacifique central. Elles comptent parmi les premières opérations du conflit mondial dans la région, avant le déclenchement de la Guerre en Asie et dans le Pacifique proprement dite. À cette époque, l'Empire du Japon n'est pas encore entré en guerre contre les Alliés et le Pacifique ne constitue qu'un théâtre marginal de la Seconde Guerre mondiale. Les attaques visent à porter un coup d'arrêt à l'exportation du phosphate de Nauru, une petite île d'Océanie administrée depuis 1914 par l'Australie. La flottille allemande composée de l’Orion, du Komet et du Kulmerland a pour intention d'opérer un débarquement sur l'île et d'y détruire les infrastructures essentielles. Les attaques se déroulent en deux temps : entre le 6 et le 8 décembre les bâtiments allemands coulent cinq cargos évoluant autour de l'île puis le 27 décembre l'un des croiseurs revient bombarder le port de Nauru et les structures attenantes. Les dégâts provoqués conduisent à l'arrêt temporaire des exportations du phosphate de Nauru et ont pour conséquence d'accroître les mesures de surveillance maritime dans toute la région.
Raids allemands dans l'océan Pacifique
la Kriegsmarine dotée de faibles crédits et possédant uniquement des bases en Europe ne peut partout faire jeu égal face à la puissance de la Royal Navy britannique dont les navires voguent sur toutes les mers. Afin de pouvoir assurer une présence sur les mers lointaines, il est décidé de s'appuyer sur deux types de bâtiments peu susceptibles de se faire repérer : les sous-marins U-boot et une flotte de neuf croiseurs auxiliaires, d'anciens navires de commerce armés facilement camouflables. Dans le Pacifique, les Allemands bénéficient de la collaboration des Japonais encore en paix avec les Alliés en 1940 mais qui depuis leur signature du Pacte tripartite en septembre de cette même année font officiellement partie de l'Axe et contrôlent l'immense territoire du mandat des îles du Pacifique bordant immédiatement Nauru au nord. Ils fournissent à la marine allemande du ravitaillement et ses navires peuvent trouver refuge dans les îles qu'ils administrent.
Fin octobre 1940, deux des croiseurs allemands, l’Orion et le Komet ainsi que leur navire pétrolier-ravitailleur, le Kulmerland, identifiés par leurs noms de couverture japonais, respectivement le Maebasi Maru, le Manyo Maru et le Tokio Maru, se réunissent à Lamotrek dans les îles Carolines alors sous contrôle japonais. Les bateaux opèrent en Nouvelle-Zélande pendant 18 jours en novembre, parvenant à couler le 25 et le 27 novembre deux bateaux, le petit caboteur Holmwood et un grand paquebot, le Rangitane, en les attaquant au canon et sans se faire détecter par les faibles forces de défense néo-zélandaises. Suite à ce raid, les navires allemands font cap sur les îles Kermadec et y débarquent le 29 novembre les femmes et les enfants gardés prisonniers sur le Kulmerland. Les trois navires se dirigent ensuite vers Nauru avec pour objectif de débarquer sur l'île et d'y détruire les infrastructures de l'industrie phosphatière, le port et la station-radio
Les Allemands interceptent leur première cible à mi-chemin entre les îles Salomon et Nauru, le Triona, un navire de 4 413 tonnes de la BPC en partance pour la Nouvelle-Zélande qu'ils attaquent et coulent à la torpille après une poursuite au cours de laquelle trois des membres d'équipage du phosphatier sont tués par les tirs ennemis et les 68 survivants capturés.
Ils ont l'intention de débarquer sur Nauru et d'en bombarder les infrastructures le 8 décembre à l'aube mais le mauvais temps les en empêche. En revanche, la concentration de cargos bloqués par les intempéries et évoluant au large de l'île constitue une aubaine pour les Allemands. Ils parviendront à les couler en conservant toujours leur effet de surprise. Le 7 décembre au soir, le Komet, parti en mission de reconnaissance, arraisonne puis coule le Vinni, un navire norvégien de 5 181 tonnes à environ quatorze kilomètres au sud de l'île, 32 marins sont faits prisonniers. L’Orion rejoint le Komet au large de Nauru aux premières heures du 8 décembre, il attaque et endommage le Triadic (6 378 tonnes), le capitaine du cargo tente de ramener son équipage sur l'île au moyen de canots de sauvetage mais ses hommes sont forcés de monter à bord du Kulmerland. L'Orion coule ensuite le Triaster (6 032 tonnes). Le Komet tente alors sans succès de couler le Triadic avec des charges de sabordage. L’Orion parvient ensuite à l'envoyer par le fond en l'engageant au canon, avant que le Komet n'approche le Komata, un navire de 3 900 tonnes britannique. Celui-ci se rend compte des intentions hostiles du croiseur allemand avant qu'il n'attaque et tente d'envoyer un message de détresse. L'attaque du Komet, qui fait un mort et plusieurs blessés, détruit cependant l'émetteur radio, rendant cette tentative vaine ; l'équipage doit alors abandonner le navire. Des charges sont posées dans le navire afin de le faire couler, mais ce n'est que dans l'après-midi qu'il est envoyé par le fond, de nouveau au canon.
Sur Nauru, la confusion est grande. Ce n'est que lorsque l'opération est terminée que les autorités de Nauru prennent l'entière mesure de la nature et de l'ampleur de l'attaque. Le 7 décembre, peu avant le crépuscule, l'un des navires hostiles s'étant rapproché des côtes de l'île est aperçu par trois des plus hauts responsables de l'île qui se trouvent être ensemble à ce moment, le gouverneur, le chef de la police et le représentant de la British Phosphate Commission. Cependant il est identifié par erreur comme étant un navire marchand japonais. Le jour suivant, au petit matin, le Triadic en feu est aperçu entouré de deux navires inconnus ; c'est le seul navire attaqué qui est formellement identifié depuis Nauru. Là encore les mauvaises conditions météorologiques empêchent de faire des observations précises. Des messages radio sont envoyés sans succès aux deux bâtiments non identifiés. À neuf heures, les autorités de l'île émettent un message annonçant que des navires japonais évoluent à proximité. Peu après, des signaux radio « inhabituels » du Komata sont reçus sur Nauru juste avant qu'il ne soit attaqué. Plus tard dans l'après-midi, on aperçoit depuis Nauru le Komata en feu bombardé par un autre navire.
À la suite de ces attaques, les deux navires allemands ainsi que le Kulmerland chargé de leur ravitaillement font retraite et se réunissent à 32 kilomètres à l'est de Nauru. Les conditions météorologiques empêchant toujours toute attaque directe sur Nauru, le Komet et le Kulmerland se rendent à Ailinglaplap dans les îles Marshall afin de permettre au Komet de faire le plein. L’Orion opère pendant ce temps au nord-ouest de Nauru au large de Pohnpei en Micronésie. Par la suite, il est convenu que les navires se réunissent au large de l'île avant de débarquer à la première occasion.
Après que les navires allemands se sont à nouveau rassemblés le 15 décembre, le temps continue à être trop mauvais pour permettre un débarquement et l'attaque est annulée. Le commandement abandonne aussi l'idée d'attaquer des navires après avoir intercepté des messages radio ordonnant aux cargos se dirigeant vers Nauru et Ocean Island de se dérouter. Les bateaux allemands se replient alors vers l'île d'Emirau le 21 décembre afin de débarquer les prisonniers accumulés au cours de leurs opérations. Le Kulmerland en contient 257 dont 52 femmes et 5 enfants, l’Orion 265 et le Komet 153 soit un total de 675. Cette île située dans l'archipel Bismarck incluse dans le territoire de Nouvelle-Guinée sous autorité australienne offre pour les Allemands l'avantage d'être l'une des rares terres de la région à ne pas disposer de station-radio permettant de contacter la Royal Australian Navy. Par ailleurs, le commandant Eyssen du Komet connait les lieux, s'étant rendu à Emirau avant la Première Guerre mondiale alors que la région était sous domination allemande.
Les officiers allemands déclarent aux deux couples de planteurs occidentaux qu'il trouvent sur Emirau « prendre possession de l'île au nom du Reich » puis ils relâchent 514 prisonniers. Le capitaine Weyher de l’Orion refuse de libérer les hommes européens se trouvant sur son navire, arguant du fait qu'ils constituent une menace pour l'Allemagne, aussi ces captifs sont ultérieurement transférés dans des camps de prisonniers de guerre en Allemagne. Les Allemands fournissent aux rescapés libérés une petite embarcation et leur recommandent de chercher de l'aide à Kavieng sur l'île de Nouvelle-Irlande à 70 milles marins d'Emirau. De leur côté, ils refont leurs provisions en abattant plusieurs têtes de l'important cheptel de bétail se trouvant sur l'île.
Ils quittent Emirau le 21 décembre. L’Orion se dirige vers Lamotrek dans les Carolines puis vers les îles Maug dans les Mariannes afin de faire réviser ses moteurs. Le pétrolier-ravitailleur Kulmerland fait route vers le Japon et le Komet poursuit seul ses opérations dans le Pacifique Sud. Il tente d'utiliser son canot à moteur pour miner l'entrée de l'importante base navale de Rabaul en Nouvelle-Bretagne mais l'opération est annulée suite à une avarie moteur.
Le Komet fait alors cap vers Nauru et parvient aux abords de l'île le 27 décembre au matin à 5h45. L'équipage avertit les îliens que le navire va s'attaquer aux infrastructures liées au phosphate et leur interdit de prévenir l'Australie par radio. Le gouverneur de l'île Frederick Royden Chalmers répond à cette annonce depuis la rive par des bordées d'invectives. Après avoir hissé le pavillon nazi, le croiseur procède à partir de 6h40 au bombardement. Durant environ une heure, les Allemands ciblent les structures en cantilever servant au chargement du phosphate, les réservoirs de carburant, les embarcations et les bâtiments environnants. Plus de 200 obus ainsi que des centaines de balles traçantes et de balles incendiaires s'abattent sur l'île. L'une des fondations en béton de la structure en porte-à-faux servant au chargement du phosphate est tellement endommagée que la structure entière menace de s'effondrer dans le lagon. Des réservoirs de carburant éventrés s'échappent en toutes directions 12 000 tonnes de combustible enflammé qui achèvent de détruire la structure en acier des cantilevers portée à blanc. Les travailleurs chinois dont les baraquements sont situés à proximité immédiate du port s'enfuient à bicyclette de l'autre côté de l'île où ils bivouaquent une nuit. La seule victime de l'attaque est un homme âgé de 98 ans, fils de l'un des premiers beachcombers venus s'installer sur l'île qui décède d'un arrêt cardiaque en démarrant son deux-roues pour prendre la fuite. Le croiseur longe ensuite la côte pendant une demi-heure puis fait cap vers le sud-est tandis que les autorités de Nauru avertissent par radio l'Australie de l'attaque. C'est la dernière opération allemande de la guerre dans l'océan Pacifique mais le Komet poursuit ensuite ses activités dans l'océan Indien.
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