Le secourisme élémentaire au combat
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Le secourisme élémentaire au combat
Le secourisme élémentaire
Hémorragies :
a. Interne
b. Externe
c. Extériorisée ; Écoulement anormal des orifices naturels (nez, oreille, oeil…
d. Veineuse ; coupure au niveau des veines
e. Capillaire ; Coupure de petites veines.
Plus précisément, on distingue :
- Les hémorragies externes : le sang s'écoule par une blessure, une effraction de la peau, en général d'origine traumatique ; une hémorragie peut être cachée par les vêtements.
- Les hémorragies extériorisés : la "fuite de sang" se trouve à l'intérieur du corps, mais le sang s'écoule par les orifices naturels :
épistaxis : saignement de nez ;
otorragie : saignement d'oreille ;
hématémèse : vomissement de sang ;
méléna (orthographié également moelena): sang digéré dans les selles ;
hématurie : sang dans les urines;
hémoptysie : présence de sang dans les expectorations;
menstruations : saignement périodique naturel originaire de l'utérus, extériorisé par le vagin chez la femme en âge de procréer ;
- Les hémorragies internes : le sang s'écoule à l'intérieur du corps ; il peut alors former un hématome lorsque le sang s'accumule dans un tissu (muscle, par exemple). Une ecchymose (ou "bleu") est une infiltration diffuse du sang dans le tissu sous cutané, secondaire à un traumatisme minime (mais aussi parfois révélateur d'une maladie des vaisseaux).
Principales causes :
Traumatiques ;
Par coup, choc, chute, blessure avec un objet coupant ou perforant, un arme, arrachement d'un organe par décélération brutale lors d'un accident de la route ;
Non traumatiques ;
Causes cardio-vasculaires : Hypertension artérielle, rupture d'anévrisme, tumeur ou malformation vasculaire rompue,
Causes digestives ;
Ulcère creusant ayant atteint un gros vaisseau. (en particulier après la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens), maladie de Crohn, hémorroïdes, colique hémorragique, hernie hiatale,
Causes gynécologiques ;
Endométriose, contraception par stérilet, fibromes, ménorragies abondantes
Troubles de la coagulation primaires (c'est-à-dire de naissance) : hémophilie A ou B, maladie de Willebrand, déficit en facteur XIII, hypofibrinogenémie, thrombopathie.
Troubles de la coagulation secondaires (c'est-à-dire acquis durant la vie) : insuffisance hépatique, déficit en vitamine K, coagulopathie de consommation, anticoagulant circulant (lupus).
Causes tumorales ;
Cancer du côlon (méléna), cancer de la vessie (hématurie), cancer de l'utérus, cancer du col de l'utérus, cancer de l'estomac (hématémèse), cancer du poumon (hémoptysie), etc.
Causes iatrogènes ;
Prise d'anticoagulants (sans surveillance de l'INR), aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens,
Causes diverses
Conduite à tenir :
Lorsque le saignement est abondant (s'il peut imbiber un mouchoir de papier ou de tissus en quelques secondes), la perte de sang est en elle-même dangereuse : le sang amène l'oxygène aux organes, s'il n'y a plus de sang pour alimenter les organes (ischémie), ceux-ci meurent. Si une hémorragie abondante n'est pas arrêtée, elle va induire un collapsus cardio-vasculaire, qui va irrémédiablement évoluer vers le décès de la personne en l'absence de traitement efficace.
En cas de nécessité de points de pression, on peut citer :
- La compression manuelle avec les mains
- Le pansement compressif
- Les points de compression localisés
Les points de compression
Ce sont des techniques d'arrêt des hémorragies (saignements abondants) à distance. Ils consistent à comprimer l'artère amenant le sang à la blessure contre un os.
Ces techniques ne sont pas des fins en soi, elle s'intègrent dans une démarche de premiers secours : ce n'est pas le geste seul qui va sauver, mais toute la démarche protection-bilan-geste de premiers secours alerte. Les points de compressions sont recommandés lorsque l'appui manuel direct est impossible ou inefficace, par exemple :
La blessure est trop grande pour être couverte par la main ;
La blessure comporte un corps étranger, qu'on n'enlèvera sous aucun prétexte ;
On voit l'os brisé sortir de la blessure (fracture ouverte) ;
La partie qui saigne est inaccessible (par exemple coincée sous un objet lourd) ;
Le sauveteur ne peut pas appuyer ni avec sa main gauche, ni avec sa main droite car il a une plaie ouverte à chaque main et ne peut pas se protéger (il n'a pas de sac plastique, pas de gant).
Hémorragie au cou
Le seul geste efficace face à une hémorragie au cou est le point de compression carotidien, à la base du cou, il est enseigné à l'AFPS. Il consiste à pincer l'artère carotide contre la colonne vertébrale. Pour cela, on se place du côté de la blessure, on glisse sa main sous la nuque, le pouce contre l'épaule ; on vient chercher le creux du cou, et on appuie avec le pouce en direction de la colonne vertébrale.
Vous pouvez vous entraîner à trouver le creux du cou sur vous-même. Pour cela, mettez vos doigts sur le devant du cou (sous le menton), au milieu ; vous sentez sous vos doigts le "tuyau" qui amène l'air aux poumons, (le larynx, la pomme d'Adam, et en bas la trachée). Faites glisser vos doigts sur le côté, vous allez sentir un creux, entre le larynx et le muscle du cou, c'est à cet endroit qu'il faut appuyer.
Hémorragie au membre supérieur
Lorsque la blessure se situe sur le membre supérieur (bras, avant-bras, main), il existe trois points de compression pour arrêter le saignement à distance.
Le premier est le point de compression huméral, il consiste à appuyer sur la face interne du bras (entre la blessure et l'épaule, au-dessus du coude). On comprime l'artère humérale contre l'humérus (os du bras) avec le pouce ; pour cela, on place la main sous le bras de la victime (victime allongée) paume vers le haut, on met le pouce entre les muscles du dessus (biceps) et du dessous (triceps) du bras, et on tourne la main pour appuyer le pouce. Ce point de compression est enseigné à l'AFPS.
La seconde technique est le point de compression sous-clavier, dans le creux de la salière. Il est enseigné au CFAPSE, il était auparavant enseigné à l'AFPS, mais a été remplacé par le point de compression huméral, plus simple.
La position du sauveteur est importante, il se place :
• à côté de la victime (côté blessé), au niveau de la tête ;
• en regardant en direction des pieds (il est parallèle à l'axe de la victime) ;
• genou côté tête au sol, l'autre genou relevé (position du trépied).
Cette position permet de bien appuyer dans la bonne direction, et est suffisamment confortable pour être tenue plusieurs dizaines de minutes.
La paume de la main la plus proche de la victime se place sous l'omoplate de la victime (l'autre main, la plus proche de la blessure, est ainsi libre pour pouvoir faire un garrot si nécessaire). Le pouce longe le cou, passe par dessus l'épaule et s'enfonce en passant sous la clavicule, dans le creux de la salière, en appuyant en direction des pieds — on comprime ainsi l'artère sous-clavière contre la première côte, à l'endroit où l'artère sort de la cage thoracique. Le coude du bras effectuant le point de compression s'appuie sur la cuisse, c'est donc la poussée de la cuisse qui réalise la compression, les muscles du bras se reposent.
Il peut arriver que l'on pince ainsi un faisceau de nerfs de la victime, ce qui peut être douloureux pour elle, mais le principal est l'efficacité, c'est-à-dire l'arrêt de l'hémorragie.
La troisième technique est le point de compression axillaire, dans l'aisselle, il est enseigné au CFAPSE.
Sa réalisation est particulièrement simple. Elle consiste à empaumer l'épaule par dessous, et à enfoncer les deux pouces dans l'aisselle, en poussant en direction de la tête. On comprime ainsi l'artère contre l'épaule. Le schéma montre la réalisation sur une victime allongée et assise. Hémorragie au membre inférieur
Lorsque la blessure se situe sur le membre inférieur (cuisse, jambe, pied), on dispose de deux points de compression.
Le premier est le point de compression fémoral, dans le pli de l'aine. On comprime l'artère fémorale contre le fémur (os de la cuisse) ou le bassin, en appuyant le poing fermé, bras tendu, au milieu du pli de l'aine (pli de flexion de la cuisse). Ce point de compression est enseigné à l'AFPS.
Il existe un deuxième point de compression consistant à appuyer sur la face interne de la cuisse, entre la blessure et l'aine. Il consiste à comprimer l'artère fémorale contre le fémur. Il n'est actuellement pas enseigné en France.
Si la blessure se situe à la jambe ou au pied, on peut également effectuer un point de compression dans le creux poplité. Il consiste à empaumer le genou par derrière et à enfoncer les deux pouces dans le creux poplité, en direction de la rotule. Ainsi, on comprime l'artère contre le genou. Il est peu pratique du fait de la position, mise à part pour une victime à plat-ventre ou sur le côté, il n'est pas enseigné en France actuellement.
Objet logé dans une plaie :
1. Dégagez la plaie.
2. Stabilisez l’objet et limitez le saignement en appliquant des compresses autour de l’objet.
3. Maintenez les compresses en place au moyen de bandages.
4. Demandez l’intervention du médecin
ATTENTION : Si un objet reste logé dans une plaie, n’essayez pas de l’enlevez. Cela pourrait provoquer une forte hémorragie ou aggraver la blessure.
Les coupures et les plaies :
1. Appliquez une pression directe sur la coupure avec un linge propre. Si vous n’en n’avez pas, utilisez votre main, en pressant avec les doigts.
2. Faites asseoir ou coucher le soldat et veillez à ce qu’il ne bouge pas. Surélevez le membre qui saigne de manière à ce qu’il soit plus élevé que le coeur, à moins que vous ne craigniez que le membre soit fracturé.
3. Si la plaie saigne abondamment, appelez à l’aide. Si le linge s’imbibe complètement de sang, ne l’enlever pas. Appliquez un second linge par-dessus.
4. Maintenez le linge en place au moyen d’un bandage. Toutefois, il ne faut jamais nouer un bandage autour du cou; utilisez plutôt du sparadrap.
Dès que le saignement s’arrête
1. S’il vous faut transporter le soldat, utilisez une écharpe ou un bandage triangulaire pour immobilier le membre blessé.
2. Vérifiez fréquemment si le sang circule bien. Si la partie du membre qui se trouve au-dessous de la blessure est froide ou bleue par comparaison aux autres membres, c’est que le bandage est trop serré.
3. Gardez-le au chaud.
4. Demandez des secours médicaux
Les hémorragies internes :
1. Si le soldat a du mal à respirer parce qu’il saigne du nez, de la bouche ou des oreilles, mettez-le en position latérale de récupération.
2. Demandez le médecin expressément.
3. Gardez-le au chaud.
ATTENTION : Ne surélevez pas les pieds du soldat. Ne lui donnez rien à boire. Ne déplacez pas un soldat chez qui vous soupçonnez une blessure à la tête ou au cou, à moins qu’il n’ait du mal à respirer.
Les entorses et les foulures :
Définition ; L’entorse est une lésion des articulations. La foulure est une lésion causée par l’élongation des muscles.
À surveiller
• Enflure
• Douleur
• Coloration anormale
• Diminution de la mobilité
Ce que vous devez faire
1. Placez le soldat dans une position confortable. Si vous soupçonnez qu’il a une entorse, ne le déplacez pas à moins que ce ne soit nécessaire, car il pourrait aussi y avoir une fracture.
2. Appliquez une compresse froide sur la région blessée pendant une quinzaine de minutes toutes les heures. Enveloppez les glaçons dans une serviette ou un linge pour qu’ils ne soient pas en contact direct avec la peau.
3. Faites intervenir le médecin de la compagnie.
4. Gardez-le au chaud.
L'épuisement dû à la chaleur :
Définition ; Difficulté qu’éprouve l’organisme à se refroidir après une chaleur excessive.
A surveiller :
• Peau fraîche, moite, pâle ou empourprée
• Maux de tête
• Épuisement
• Faiblesse et vertige
• Nausées et vomissements
Ce que vous devez faire :
1. Installez le soldat dans un endroit frais et ombragé.
2. Faites-lui boire de l’eau à petites gorgées pour compenser la perte de liquide.
3. Rafraîchissez-le graduellement en lui enlevant ses vêtements et en l’éventant constamment. En cas de frissons, cessez de l’éventer.
Les premiers soins :
Assurez-vous qu'il n'y a pas de danger :
• D'abord pour vous-même
• Ensuite pour la victime
Vérifiez le degré de conscience :
• Conscient : réagit et est alerte
• Inconscient : ne réagit pas
Appelez à l'aide :
• Demandez l’intervention du médecin
• Demandez à quelqu'un de vous aider
Vérifiez :
- Voies aériennes ; Dégagez-les en renversant la tête de la victime et en lui soulevant le menton
- Respiration ; Observez-la, écoutez-la et sentez-la pendant cinq secondes
- Circulation ; Prenez le pouls pendant dix secondes.
- Hémorragie ; Inspectez tout le corps, de la tête aux pieds
Couvrez le soldat et occupez-vous de ses blessures.
Hémorragies :
a. Interne
b. Externe
c. Extériorisée ; Écoulement anormal des orifices naturels (nez, oreille, oeil…
d. Veineuse ; coupure au niveau des veines
e. Capillaire ; Coupure de petites veines.
Plus précisément, on distingue :
- Les hémorragies externes : le sang s'écoule par une blessure, une effraction de la peau, en général d'origine traumatique ; une hémorragie peut être cachée par les vêtements.
- Les hémorragies extériorisés : la "fuite de sang" se trouve à l'intérieur du corps, mais le sang s'écoule par les orifices naturels :
épistaxis : saignement de nez ;
otorragie : saignement d'oreille ;
hématémèse : vomissement de sang ;
méléna (orthographié également moelena): sang digéré dans les selles ;
hématurie : sang dans les urines;
hémoptysie : présence de sang dans les expectorations;
menstruations : saignement périodique naturel originaire de l'utérus, extériorisé par le vagin chez la femme en âge de procréer ;
- Les hémorragies internes : le sang s'écoule à l'intérieur du corps ; il peut alors former un hématome lorsque le sang s'accumule dans un tissu (muscle, par exemple). Une ecchymose (ou "bleu") est une infiltration diffuse du sang dans le tissu sous cutané, secondaire à un traumatisme minime (mais aussi parfois révélateur d'une maladie des vaisseaux).
Principales causes :
Traumatiques ;
Par coup, choc, chute, blessure avec un objet coupant ou perforant, un arme, arrachement d'un organe par décélération brutale lors d'un accident de la route ;
Non traumatiques ;
Causes cardio-vasculaires : Hypertension artérielle, rupture d'anévrisme, tumeur ou malformation vasculaire rompue,
Causes digestives ;
Ulcère creusant ayant atteint un gros vaisseau. (en particulier après la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens), maladie de Crohn, hémorroïdes, colique hémorragique, hernie hiatale,
Causes gynécologiques ;
Endométriose, contraception par stérilet, fibromes, ménorragies abondantes
Troubles de la coagulation primaires (c'est-à-dire de naissance) : hémophilie A ou B, maladie de Willebrand, déficit en facteur XIII, hypofibrinogenémie, thrombopathie.
Troubles de la coagulation secondaires (c'est-à-dire acquis durant la vie) : insuffisance hépatique, déficit en vitamine K, coagulopathie de consommation, anticoagulant circulant (lupus).
Causes tumorales ;
Cancer du côlon (méléna), cancer de la vessie (hématurie), cancer de l'utérus, cancer du col de l'utérus, cancer de l'estomac (hématémèse), cancer du poumon (hémoptysie), etc.
Causes iatrogènes ;
Prise d'anticoagulants (sans surveillance de l'INR), aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens,
Causes diverses
Conduite à tenir :
Lorsque le saignement est abondant (s'il peut imbiber un mouchoir de papier ou de tissus en quelques secondes), la perte de sang est en elle-même dangereuse : le sang amène l'oxygène aux organes, s'il n'y a plus de sang pour alimenter les organes (ischémie), ceux-ci meurent. Si une hémorragie abondante n'est pas arrêtée, elle va induire un collapsus cardio-vasculaire, qui va irrémédiablement évoluer vers le décès de la personne en l'absence de traitement efficace.
En cas de nécessité de points de pression, on peut citer :
- La compression manuelle avec les mains
- Le pansement compressif
- Les points de compression localisés
Les points de compression
Ce sont des techniques d'arrêt des hémorragies (saignements abondants) à distance. Ils consistent à comprimer l'artère amenant le sang à la blessure contre un os.
Ces techniques ne sont pas des fins en soi, elle s'intègrent dans une démarche de premiers secours : ce n'est pas le geste seul qui va sauver, mais toute la démarche protection-bilan-geste de premiers secours alerte. Les points de compressions sont recommandés lorsque l'appui manuel direct est impossible ou inefficace, par exemple :
La blessure est trop grande pour être couverte par la main ;
La blessure comporte un corps étranger, qu'on n'enlèvera sous aucun prétexte ;
On voit l'os brisé sortir de la blessure (fracture ouverte) ;
La partie qui saigne est inaccessible (par exemple coincée sous un objet lourd) ;
Le sauveteur ne peut pas appuyer ni avec sa main gauche, ni avec sa main droite car il a une plaie ouverte à chaque main et ne peut pas se protéger (il n'a pas de sac plastique, pas de gant).
Hémorragie au cou
Le seul geste efficace face à une hémorragie au cou est le point de compression carotidien, à la base du cou, il est enseigné à l'AFPS. Il consiste à pincer l'artère carotide contre la colonne vertébrale. Pour cela, on se place du côté de la blessure, on glisse sa main sous la nuque, le pouce contre l'épaule ; on vient chercher le creux du cou, et on appuie avec le pouce en direction de la colonne vertébrale.
Vous pouvez vous entraîner à trouver le creux du cou sur vous-même. Pour cela, mettez vos doigts sur le devant du cou (sous le menton), au milieu ; vous sentez sous vos doigts le "tuyau" qui amène l'air aux poumons, (le larynx, la pomme d'Adam, et en bas la trachée). Faites glisser vos doigts sur le côté, vous allez sentir un creux, entre le larynx et le muscle du cou, c'est à cet endroit qu'il faut appuyer.
Hémorragie au membre supérieur
Lorsque la blessure se situe sur le membre supérieur (bras, avant-bras, main), il existe trois points de compression pour arrêter le saignement à distance.
Le premier est le point de compression huméral, il consiste à appuyer sur la face interne du bras (entre la blessure et l'épaule, au-dessus du coude). On comprime l'artère humérale contre l'humérus (os du bras) avec le pouce ; pour cela, on place la main sous le bras de la victime (victime allongée) paume vers le haut, on met le pouce entre les muscles du dessus (biceps) et du dessous (triceps) du bras, et on tourne la main pour appuyer le pouce. Ce point de compression est enseigné à l'AFPS.
La seconde technique est le point de compression sous-clavier, dans le creux de la salière. Il est enseigné au CFAPSE, il était auparavant enseigné à l'AFPS, mais a été remplacé par le point de compression huméral, plus simple.
La position du sauveteur est importante, il se place :
• à côté de la victime (côté blessé), au niveau de la tête ;
• en regardant en direction des pieds (il est parallèle à l'axe de la victime) ;
• genou côté tête au sol, l'autre genou relevé (position du trépied).
Cette position permet de bien appuyer dans la bonne direction, et est suffisamment confortable pour être tenue plusieurs dizaines de minutes.
La paume de la main la plus proche de la victime se place sous l'omoplate de la victime (l'autre main, la plus proche de la blessure, est ainsi libre pour pouvoir faire un garrot si nécessaire). Le pouce longe le cou, passe par dessus l'épaule et s'enfonce en passant sous la clavicule, dans le creux de la salière, en appuyant en direction des pieds — on comprime ainsi l'artère sous-clavière contre la première côte, à l'endroit où l'artère sort de la cage thoracique. Le coude du bras effectuant le point de compression s'appuie sur la cuisse, c'est donc la poussée de la cuisse qui réalise la compression, les muscles du bras se reposent.
Il peut arriver que l'on pince ainsi un faisceau de nerfs de la victime, ce qui peut être douloureux pour elle, mais le principal est l'efficacité, c'est-à-dire l'arrêt de l'hémorragie.
La troisième technique est le point de compression axillaire, dans l'aisselle, il est enseigné au CFAPSE.
Sa réalisation est particulièrement simple. Elle consiste à empaumer l'épaule par dessous, et à enfoncer les deux pouces dans l'aisselle, en poussant en direction de la tête. On comprime ainsi l'artère contre l'épaule. Le schéma montre la réalisation sur une victime allongée et assise. Hémorragie au membre inférieur
Lorsque la blessure se situe sur le membre inférieur (cuisse, jambe, pied), on dispose de deux points de compression.
Le premier est le point de compression fémoral, dans le pli de l'aine. On comprime l'artère fémorale contre le fémur (os de la cuisse) ou le bassin, en appuyant le poing fermé, bras tendu, au milieu du pli de l'aine (pli de flexion de la cuisse). Ce point de compression est enseigné à l'AFPS.
Il existe un deuxième point de compression consistant à appuyer sur la face interne de la cuisse, entre la blessure et l'aine. Il consiste à comprimer l'artère fémorale contre le fémur. Il n'est actuellement pas enseigné en France.
Si la blessure se situe à la jambe ou au pied, on peut également effectuer un point de compression dans le creux poplité. Il consiste à empaumer le genou par derrière et à enfoncer les deux pouces dans le creux poplité, en direction de la rotule. Ainsi, on comprime l'artère contre le genou. Il est peu pratique du fait de la position, mise à part pour une victime à plat-ventre ou sur le côté, il n'est pas enseigné en France actuellement.
Objet logé dans une plaie :
1. Dégagez la plaie.
2. Stabilisez l’objet et limitez le saignement en appliquant des compresses autour de l’objet.
3. Maintenez les compresses en place au moyen de bandages.
4. Demandez l’intervention du médecin
ATTENTION : Si un objet reste logé dans une plaie, n’essayez pas de l’enlevez. Cela pourrait provoquer une forte hémorragie ou aggraver la blessure.
Les coupures et les plaies :
1. Appliquez une pression directe sur la coupure avec un linge propre. Si vous n’en n’avez pas, utilisez votre main, en pressant avec les doigts.
2. Faites asseoir ou coucher le soldat et veillez à ce qu’il ne bouge pas. Surélevez le membre qui saigne de manière à ce qu’il soit plus élevé que le coeur, à moins que vous ne craigniez que le membre soit fracturé.
3. Si la plaie saigne abondamment, appelez à l’aide. Si le linge s’imbibe complètement de sang, ne l’enlever pas. Appliquez un second linge par-dessus.
4. Maintenez le linge en place au moyen d’un bandage. Toutefois, il ne faut jamais nouer un bandage autour du cou; utilisez plutôt du sparadrap.
Dès que le saignement s’arrête
1. S’il vous faut transporter le soldat, utilisez une écharpe ou un bandage triangulaire pour immobilier le membre blessé.
2. Vérifiez fréquemment si le sang circule bien. Si la partie du membre qui se trouve au-dessous de la blessure est froide ou bleue par comparaison aux autres membres, c’est que le bandage est trop serré.
3. Gardez-le au chaud.
4. Demandez des secours médicaux
Les hémorragies internes :
1. Si le soldat a du mal à respirer parce qu’il saigne du nez, de la bouche ou des oreilles, mettez-le en position latérale de récupération.
2. Demandez le médecin expressément.
3. Gardez-le au chaud.
ATTENTION : Ne surélevez pas les pieds du soldat. Ne lui donnez rien à boire. Ne déplacez pas un soldat chez qui vous soupçonnez une blessure à la tête ou au cou, à moins qu’il n’ait du mal à respirer.
Les entorses et les foulures :
Définition ; L’entorse est une lésion des articulations. La foulure est une lésion causée par l’élongation des muscles.
À surveiller
• Enflure
• Douleur
• Coloration anormale
• Diminution de la mobilité
Ce que vous devez faire
1. Placez le soldat dans une position confortable. Si vous soupçonnez qu’il a une entorse, ne le déplacez pas à moins que ce ne soit nécessaire, car il pourrait aussi y avoir une fracture.
2. Appliquez une compresse froide sur la région blessée pendant une quinzaine de minutes toutes les heures. Enveloppez les glaçons dans une serviette ou un linge pour qu’ils ne soient pas en contact direct avec la peau.
3. Faites intervenir le médecin de la compagnie.
4. Gardez-le au chaud.
L'épuisement dû à la chaleur :
Définition ; Difficulté qu’éprouve l’organisme à se refroidir après une chaleur excessive.
A surveiller :
• Peau fraîche, moite, pâle ou empourprée
• Maux de tête
• Épuisement
• Faiblesse et vertige
• Nausées et vomissements
Ce que vous devez faire :
1. Installez le soldat dans un endroit frais et ombragé.
2. Faites-lui boire de l’eau à petites gorgées pour compenser la perte de liquide.
3. Rafraîchissez-le graduellement en lui enlevant ses vêtements et en l’éventant constamment. En cas de frissons, cessez de l’éventer.
Les premiers soins :
Assurez-vous qu'il n'y a pas de danger :
• D'abord pour vous-même
• Ensuite pour la victime
Vérifiez le degré de conscience :
• Conscient : réagit et est alerte
• Inconscient : ne réagit pas
Appelez à l'aide :
• Demandez l’intervention du médecin
• Demandez à quelqu'un de vous aider
Vérifiez :
- Voies aériennes ; Dégagez-les en renversant la tête de la victime et en lui soulevant le menton
- Respiration ; Observez-la, écoutez-la et sentez-la pendant cinq secondes
- Circulation ; Prenez le pouls pendant dix secondes.
- Hémorragie ; Inspectez tout le corps, de la tête aux pieds
Couvrez le soldat et occupez-vous de ses blessures.
Re: Le secourisme élémentaire au combat
Je suis sur American army pc, y me reste plus que les tests de médecin et des forces spéciales.
Et justement les testes pour être médic sont vachement dur (ils changes a chaque fois),et donc en lisant ce poste je comprend que je ne serai jamais le toubib du groupe désolé
Et justement les testes pour être médic sont vachement dur (ils changes a chaque fois),et donc en lisant ce poste je comprend que je ne serai jamais le toubib du groupe désolé
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