Le sniper canadien «Wali» a-t-il été tué par l’armée russe à Marioupol?
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Le sniper canadien «Wali» a-t-il été tué par l’armée russe à Marioupol?
De nombreuses publications sur Internet, ainsi que des articles de presse avaient relayé l’engagement auprès des forces ukrainiennes de ce tireur présenté comme exceptionnel. Sur sa page Facebook «La Torche et l’Epée», le surnommé «Wali», avait indiqué s’être rendu en Ukraine dès le 1er mars. Ancien tireur d’élite, il a combattu en Afghanistan au sein du Royal 22e régiment, puis s’est rendu de sa propre initiative en Syrie et en Irak pour affronter l’Etat islamique au côté des Kurdes. Grâce à ces opérations, et à la médiatisation qu’il en fait sur son propre site (il a publié deux livres et fait l’objet de deux documentaires), il obtient son aura de super tireur, capable «d’abattre un ennemi à plus de trois kilomètres ou de tuer 40 hommes par jour, contre seulement 7 pour un sniper moyen», comme le relaie la chaîne Nexta.
Wali avait nuancé ce portrait auprès de nos confères du Figaro. «Tout est faux» confie-t-il au journal français : il n’a ni record de distance de tir, ni abattu un jihadiste de Daech à trois kilomètres, ni encore fait voler une balle durant 10 secondes. «Je ne suis pas le meilleur tireur d’élite au monde, mais je suis un bon soldat», avait-il dit, ajoutant : «J’ai tué de nombreux talibans, j’ai fait mes preuves.»
A l’origine de la rumeur de sa mort, on trouve des publications sur des sites chinois qui annoncent dès le 12 et 13 mars, sous couvert de sources russes, que le tireur d’élite «a été abattu par les forces spéciales russes dans les 20 minutes suivant son arrivée sur le champ de bataille en Ukraine». Reprise en anglais, la rumeur va même détailler qu’il est mort à Marioupol lors de son premier jour de combat.
Mais dès le lendemain de l’annonce de sa mort, un démenti est publié sur le compte Facebook de l’intéressé, sur lequel il raconte son quotidien à ses plus de 37 000 abonnés. «Ne vous en faites pas pour ma sécurité. Je suis déjà loin de la base qui a été bombardée hier. J’y suis déjà passé mais brièvement. Sur cette base se trouvaient des volontaires étrangers, entre autres. Ceux qui ont péri n’ont probablement jamais vu de soldats russes. Ainsi est la guerre moderne. Toujours aussi sale, mais impersonnelle.»
Sur ce même compte Facebook, Wali avait également fait la promotion de la Brigade normande, une unité canadienne, qui rassemble des volontaires venus combattre en Ukraine. Le compte de l’équipe de soldats étrangers a également contredit «l’intox russe» et assure que «Wali n’opère pas et n’opérait pas à Marioupol». Selon ce groupe de militaires, il s’agit là d’«une méthode utilisée dans les opérations psychologiques [qui] consiste à inonder les médias sociaux de fausses informations afin de faire parler quelqu’un quelque part et de divulguer sa véritable zone d’opération en exploitant l’arrogance /le sentiment d’invincibilité des gens. Soyez intelligent. Une mort non confirmée n’est pas une mort».
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