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un héro francais :Pierre Clostermann auteur du "grand cirque" ( textes et vidéos)

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un héro francais :Pierre Clostermann    auteur du "grand cirque"   ( textes et vidéos) Empty un héro francais :Pierre Clostermann auteur du "grand cirque" ( textes et vidéos)

Message  marcwolf Dim 25 Mar - 13:50








Pierre-Henri Clostermann, né le 28 février 1921 à Curitiba (Brésil), mort le 22 mars 2006 à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales), est un aviateur français qui s'est distingué au cours de la Seconde Guerre mondiale.Surnommé « Premier chasseur de France », il est fait compagnon de la Libération avant de devenir une personnalité politique, un industriel et un écrivain.
Pierre Clostermann arrive en Angleterre à la fin de 1940. Il a 21 ans. Il est testé en vol à l'école élémentaire de pilotage de Sywell sur un De Havilland Tiger Moth, le même modèle que celui sur lequel il a appris le pilotage. Il y rencontre par ailleurs celui qui deviendra son meilleur ami, Jacques Remlinger.Il est ensuite envoyé sur l'aérodrome d'Aston Down où il est testé sur un avion plus pointu, le Miles Master . Aux deux tests, il est noté Above average (au-dessus de la moyenne). Il est sélectionné pour suivre les cours d'élève-officier de la Royal Air Force (RAF) au Royal Air Force College de Cranwell.
L'instruction y dure huit mois pendant lesquels il apprend « les procédures anglaises, les systèmes locaux de navigation, la lecture de carte en rase-mottes dans le brouillard». Il en sort premier de sa promotion avec la note de 100 sur 100.
En janvier 1942, il achève sa formation à l'Operationnal Training Unit n°61 (no 61 O.T.U.)8 basée à Rednal (en) (Pays de Galles). Il y effectue son premier vol sur le Supermarine Spitfire (matricule TO-S). Deux mois durant, il s'entraîne au pilotage du Spitfire et aux techniques du combat aérien.

Débuts en opérations (FAFL)
Le sergent Pierre Clostermann est affecté au 341 squadron à l’issue de cette période en OTU9. Il participe ainsi à la création de l’unité qui deviendra le groupe de chasse « Alsace ». Le 341 squadron est fondé officiellement le 15 janvier 1943 sur la base de Turnhouse en Écosse et son commandement confié au commandant René Mouchotte. Le rôle assigné à cette nouvelle unité française au sein de la RAF est de réunir les « anciens de Libye et de Syrie » et les « français isolés dans la RAF».
Clostermann arrive probablement (son nom n’est pas cité explicitement) le 26 janvier 1943 à Turnhouse. L'Operation Record Book (ORB) du 341 squadron indique que 4 sergents arrivent ce jour-là. Le squadron n’est cependant pas encore doté d’avions. Ceux-ci arrivent au compte-gouttes à partir du 27 janvier (1er spitfire) puis le 28 janvier (2 exemplaires) et le 1er février (6 exemplaires) (source ORB). Ce qui porte le total d’avions disponibles à 9 le 1er février.
L’entraînement de l’escadrille commence le mardi 2 février 1943 avec 9 appareils sur les 18 avions constituant l’effectif ordinaire d’une unité et 17 pilotes sur les 30 théoriques d’un squadron. Le commandant Mouchotte consacre les deux premiers mois d’existence du 341 squadron à la maîtrise du vol en formation (février) puis à la maîtrise des formes de combats (air-sol, air-air, air-mer) en mars. Mouchotte écrit à propos de cette période : « le premier mois, j’ai l’intention de travailler extrêmement prudemment afin d’amener tout le monde dans le bain et mettre tout à fait au point le nouveau type de formation que j’ai créé. […] Nous ne cherchons pas à abattre le boche au début mais à comprendre notre métier, à améliorer notre forme, à la rendre parfaite comme une belle machine aux rouages huilés ». L’effectif en matériel et en hommes se complète au cours du mois de février et au début du mois de mars.

Biggin Hill[modifier
L’avis de mouvement vers la base de Biggin Hill, en remplacement du 340 squadron (également composé de français), arrive le 18 mars. Clostermann et ses camarades prennent leur quartier sur la célèbre base le 20 mars.
La vie opérationnelle de l’unité commence réellement le 27 mars par une prise d’alerte (readiness) puis dès le lendemain et pour la première fois pour Clostermann avec une mission scramble. Il vole 1h45.
Jacques Remlinger rejoint le 341 squadron le 15 avril (il le quittera au mois d’août 1943 pour le 602 squadron).
Clostermann vole une dizaine d’heures en opération chaque mois depuis avril jusqu’en août. Les missions qu’il accomplit avec son escadrille consistent essentiellement en escorte de bombardiers au-dessus de la France (Rodeo, Ramrod) et parfois en Circus. Il seconde le Capitaine Martell dont il est assez régulièrement le no 2 (l’équipier chargé de couvrir, défendre le leader) et parfois le Commandant Mouchotte lui-même, qui le remarque notamment à l’issue de cette mission du 27 juillet pendant laquelle le jeune Clostermann évite à son leader d’être pris en chasse par deux avions ennemis. À son sujet, Mouchotte écrit : « L’un de mes jeunes, Clostermann qui devrait aller loin, en a eu deux à lui seul ».
La dernière mission répertoriée dans l’Operation Record Book du 341 squadron que Pierre Clostermann accomplit avec cette unité se déroulera le 27 août en fin d’après-midi. Clostermann est numéro 2 du Commandant Mouchotte. Lors de l’accrochage avec l’aviation allemande, Clostermann perd le contact avec son leader sans jamais parvenir à le retrouver. René Mouchotte disparaît au cours de cette mission (son corps est retrouvé quelques jours plus tard sur une plage belge).
Une polémique naîtra à la suite de la disparition de ce chef respecté de tous. En effet, certains lient directement la disparition de René Mouchotte avec la séparation entre les deux équipiers lors du combat et y voit une faute impardonnable. Clostermann ne participerait, dès lors, plus à aucune mission du squadron.
En 1946, lorsque le corps de René Mouchotte est identifié par les autorités britanniques chargées de rechercher les pilotes disparus, les documents médicaux montrent qu’il ne portait aucune trace de blessure extérieure (signe qu’il n’a pas été blessé en combat) et que ses poumons ne contenaient pas d’eau (signe qu’il ne se serait pas noyé). Clostermann dans son livre de souvenirs évoque davantage la fatigue (Mouchotte se plaignait dans ses carnets de sa très grande fatigue) et l’usure sur l’organisme des vols en haute altitude.
Enfin, dans Le Grand Cirque, Clostermann évoque une ultime mission solitaire exécutée le 26 septembre 1943. Cependant, cette mission n’est pas relevée dans l’ORB du 341 squadron. Par ailleurs, l’ORB du 602 squadron signale la présence de Clostermann dès le samedi 25 septembre. Il est probable que cette mission a eu lieu plus tôt dans le mois.

Détachement dans la RAF[modifier |
Le Squadron Leader Malan et le Wing Commander Al Deere, conscients sans doute de la situation vécue par le français au sein du 341 squadron, lui offrent la possibilité de rejoindre l'unité de son choix. Clostermann demande alors son affectation au 602 Squadron "City of Glasgow"15 pour y rejoindre son ami Jacques Remlinger.
Il rejoint le 602 squadron le 28 septembre 1943. L'unité est alors basée à Newchurch, à quelques kilomètres d'Ashford au sud-est de l'Angleterre. Le squadron occupe en réalité un terrain provisoire situé dans la périphérie de Newchurch, à côté de Dungeness. Il est encore équipée de Spitfires Vb, un modèle ancien. Ces chasseurs sont de type LF (Low Fighter -chasseur de basse altitude) à ailes raccourcies, optimisés pour les missions à basse altitude. Clostermann n'accomplira que quelques missions sur cet appareil.

Le Supermarine Spitfire Mark IXB, immatriculé MH809 'LO-P' du 602 Squadron de la RAF est guidé hors de son aire de parking sur la base de Ford dans le Kent.
Le 602 squadron change de base le 12 octobre16,17 et se pose pour trois mois à Detling (en), une base proche de Londres. Il est alors équipé du Spitfire IXB. Pour la première fois, le 14 octobre 1943, une mission d'escorte l'amène à survoler l'Allemagne. Pour l'occasion et compte tenu du faible rayon d'action du Spitfire, La RAF commande des réservoirs spéciaux destinés à permettre cette pénétration profonde en territoire ennemi. Aux commandes de son avion alourdi du réservoir spécial, Clostermann escorte les bombardiers B-17 qui s'apprêtent à survoler l'Allemagne et bombarder l'usine de roulements à bille située à Schweinfurt pour la seconde fois. D'après Clostermann, si l'usine fut totalement détruite, les pertes alliées furent également substantielles : les chiffres qu'il avance dans son livre sont quelques peu exagérés (480 forteresses volantes, 200 perdues). En réalité, lors de ce raid, 77 Flying Fortress sont perdues sur les 291 parties pour l'Allemagne occasionnant la perte de 650 hommes d'équipage sur les 2 900. Seules 33 B-17 sont revenus intacts.
En décembre, son squadron est chargé d'escorter les Hawker Hurricane qui s'en vont bombarder les rampes de lancement des V-1 que l'armée allemande entreprend de construire dans le nord de la France.
Le 17 janvier 1944, le Squadron 602 prend ses quartiers aux îles Orcade sur la base de Skaebrae et retrouve le modèle Vb que Clostermann appréciait peu. La nature des missions change, il s'agit de protéger la base navale de Scapa Flow des intrusions de la Luftwaffe. Clostermann découvre le spitfire modèle VII HF (High Fighter – chasseur de haute altitude) seul capable de lutter contre les vols de reconnaissance de haute altitude (15 000 mètres) que l'aviation allemande mène. Outre les missions quotidiennes, Pierre Clostermann et son ami Jacques Remlinger y mènent une vie insouciante et joyeuse, empruntant notamment un jour l'avion personnel du chef de la base pour que Remlinger puisse rejoindre l'une de ses nombreuses conquêtes. Le 20 décembre, Clostermann monte à bord du cuirassé Richelieu. À son bord, il assistera au retour triomphal des navires britanniques qui mirent hors de combat le cuirassé allemand Scharnhorst18 (Ce combat eut lieu le 26 décembre 1943). Clostermann évoque dans son livre Le Grand Cirque le cuirassé Tirpitz, mais celui-ci sera coulé lors d'un bombardement aérien en novembre 1944 par le fameux 617 squadron "Dambuster". Il indique également avoir participé à une escorte de convoi à bord du Richelieu, cependant celui-ci n'a pas quitté Scapa Flow.
Le 7 février 1944, Clostermann est contraint à un atterrissage d'urgence à la suite d'une panne mécanique, en plein brouillard alors que la nuit est déjà tombée. Il en sort légèrement blessé.
Le 12 mars 1944, l'unité se déplace au sud-est, à portée opérationnelle de la France, et retrouve la base de Detling dans le comté de Kent . Le Squadron 602 fait partie des escadrilles choisies pour expérimenter le bombardement en piqué. Pendant une semaine, du 13 mars au 20 mars, Clostermann et ses équipiers s'entrainent à cette nouvelle technique au polygone de tir de la RAF à Llanbedr au pays de Galles. Le retour à Detling se fait le 20 mars. Dans ses mémoires, Clostermann donne une chronologie différente20 et indique avoir passé 3 semaines au pays de Galles et être revenu avec son escadrille le 8 avril 1944 à Detling. Puis le 13 avril, le squadron 602 et le squadron 132 bombardent le site de lancement de Bouillancourt au sud-est du Tréport. Pierre Clostermann escorte encore les bombardiers américains au-dessus du territoire français. Lors de ces missions, il observe, impuissant, l'imprécision de ces bombardements dont est victime la population civile des sites visés. Le 8 mai, l'as se défait d'un FW 190 au large de Dieppe.
L'invasion de l'Europe se prépare et le Squadron 602 prend ses quartiers à Ford, une base située près de Brighton le 18 avril 1944. Clostermann poursuit les bombardements de sites de V1 ou de sites stratégiques tels que le viaduc de Mirville mais aussi les missions d'escorte de bombardiers. Dans son livre Le Grand Cirque, il souligne le rythme très soutenu des missions, parfois deux dans la même journée, à cette époque.
Le 15 mai, Clostermann accompagne son supérieur, le Group Captain Rankin au quartier général des forces aériennes alliées. En tant qu'aide de camps, il participe à l'élaboration des plannings des opérations préliminaires au jour « J » pour la chasse. Clostermann est de retour dans son unité au début du mois de juin mais il n'a alors plus l'autorisation de voler au-dessus des territoires occupés avant le jour « J » passé de dix heures. Les secrets dont il a la connaissance, notamment les informations, même parcellaires, concernant les premières heures du « débarquement » ne doivent pas tomber entre les mains allemandes.
Débarquement de Normandie
Le 6 juin, il respecte son engagement et ne recommence à voler que 11 heures après le début du jour « J ». Il participe aux deux dernières opérations de patrouilles de la journée du 602 squadron au-dessus des plages de Normandie et vole au-dessus de Utah Beach en fin d'après-midi et au-dessus d'Omaha Beach en début de nuit.

Clostermann vole toujours avec Remlinger, tantôt comme ailier, tantôt comme leader, lors de nombreuses missions d'attaques au sol, non sans ramener leurs avions troués par une flak allemande toujours plus précise. Le 25 juin, les deux hommes sont les premiers pilotes français à se poser sur le territoire national, sur l'aérodrome B-2 de Bazenville. Clostermann revendique 5 succès en combat aérien au cours de cette campagne et autant de victoires probables avant d'être retiré des opérations actives.
Il reçoit la DFC — qui récompense 300 missions de guerre et 11 victoires suivant les critères de la RAF — en même temps qu’il conclut son premier tour d’opération le 7 juillet 1944. Il est retiré des opérations immédiatement. Sa décoration lui est remise par le ministre de l’air, Sir Archibald Sinclair alors qu’il est encore cantonné sur la base de Longues-sur-Mer en Normandie. Il quitte la France le 27 juillet 1944.
Il passe les trois mois qui suivent au service de presse de l’état-major. Début décembre 1944, il décide de retourner en opération. Son objectif est d'être affecté à l’escadre de chasse 122 (le 122 Wing) qui se préparait à partir sur le front. Cependant, il apprend que son nom est inscrit sur la liste des pilotes interdits de vol par le général De Gaulle lui-même, Clostermann contourne le problème et parvient, grâce à l'appui de connaissances, à être affecté au 122 Wing majoritairement équipé du chasseur ultra-moderne Hawker Tempest V. Véritable unité d'élite, elle est la seule à tenir tête aux chasseurs allemands pendant les deux semaines qui suivent l'opération Bodenplatte du 1er janvier 1945. Pierre Clostermann a volé sur Hawker Tempest pendant la campagne de Hollande en 1945.
Le sous-lieutenant Clostermann débarque sur l'aérodrome B-80 situé à Volkel aux Pays-Bas, par un hiver glacial, au mois de février 1945 après l'opération Bodenplatte. Il est d'abord affecté au squadron 274 jusqu'à la mi-mars. Promu au grade de Flight lieutenant, il est affecté au squadron . Enfin, le 8 avril 1945, il prend le commandement du Flight "A" du squadron .
Étant données les performances du Tempest, le Wing 122 est chargé de contenir la Luftwaffe (en particulier le Me 262 à réaction) ainsi que d'attaquer le réseau ferré ennemi et sa DCA meurtrière. Plusieurs de ses chefs y laisseront leur vie essentiellement à cause de la terrible Flak allemande, que Pierre Clostermann redoute.
Les missions se succèdent à un rythme effréné, souvent sous une météo déplorable. Le 7 mars, c'est un Messerschmitt 262 (Me 262) qui lui file entre les doigts, ses armes de bord s'étant enrayées coup sur coup. Le 28 mars, il doit effectuer un nouvel atterrissage de nuit sur le ventre mais s'en sort quasi indemne. En avril, il tente sans succès d'intercepter un nouveau type d'avion possédant une hélice à l'avant et une à l'arrière qui se révèlera être un Dornier Do 335, un appareil ultra rapide tracto-propulsif. Lors de l'attaque de l'aérodrome de Schwerin, six des huit avions que Clostermann conduit à l'assaut sont abattus par la Flak. Il apprend par la suite que cet aérodrome spécialement protégé était réservé à l'évacuation de dignitaires allemands et qu'il avait accueilli le Focke-Wulf Kondor (FW 200) personnel de Hitler. Le 21 avril, il est abattu par un adversaire (vraisemblablement Hans Dortenmann ) qu'il croyait pourtant à sa portée. Il parvient néanmoins à poser son avion et à en sortir indemne. Le soir, ses camarades fêtent son retour et se moquent de l'assurance qu'il a affichée au moment de s'élancer à la poursuite de l'avion adverse. Bien qu'il s'en défende, « Leave it to me, It's a piece of cake! » (« laissez-le-moi, C'est du gâteau ! ») serait la phrase qu'il aurait prononcée à la radio. Cette anecdote vaudra à Clostermann sa publication dans le Tee Emm22 de juin 1945.

Printemps 1945
Le 16 avril le Wing Commander Flying Brooker est abattu au–dessus de Berlin et porté disparu. Le 19 avril, le commandement de la formation est confié au Wing Commander Evan D. Mackie. Cependant, celui-ci, encore à la tête du Squadron 80, est retourné avec son unité au Royaume-Uni pour une période de deux semaines d’entraînement aux armes au camp de Warmwell23. Durant ces quinze jours, Pierre Costermann a pu prendre temporairement24, et à la demande du Commanding Officer, le commandement du 122 Wing jusqu’au retour du commandant nouvellement en titre.
Au cours du mois d'avril, le wing 122 occupe l'aérodrome de Rheine-Hopsten (B-112) en Allemagne et devient la première unité aérienne à opérer depuis le sol allemand. Les squadrons 3 et 56 opéreront ensuite depuis l'aérodrome de Fassberg (B-152). C'est depuis cette dernière base que Clostermann partira en mission dans les derniers jours de la guerre.
Le 3 mai, Pierre Clostermann remplit deux missions au cours de la journée pendant lesquelles il étoffe encore son tableau de chasse en détruisant deux avions au sol et en abattant un FW 190. Cependant le soir même, son unité est de nouveau désignée pour attaquer en urgence la base aéronavale de Grossembrode. En raison de l'importante opération d'évacuation qui s'y déroule, la base est fortement défendue par une Flak très dense et une forte couverture d'avions de chasse. De nombreux appareils de transport y sont alors en cours de chargement avant leur envol vers la Norvège. L'importance de l'objectif est telle qu'il mérite d'être attaqué. Clostermann parvient à aligner 24 Tempest pour une attaque épique qui dure seulement quelques minutes au cœur d'un déluge de feu. Sept des vingt-quatre Tempest sont abattus. Les dégâts infligés sont sévères. Clostermann, lui-même, détruit ou endommage trois appareils au sol, en abat trois autres seul et deux en collaboration. Il s'agit sans doute de la dernière mission de guerre d'importance menée par Pierre Clostermann.
Le 12 mai, au cours d'un défilé aérien au-dessus de Bremerhaven, Clostermann échappe de peu à la mort lors d'une collision aérienne avec ses équipiers : il parvient, in extremis, à sauter en parachute de son avion en perdition (son cockpit était, par chance, ouvert) tandis que ses trois coéquipiers furent tués. Enfin, à l'issue d'une démonstration aérienne devant le roi du Danemark, il manque son atterrissage en raison d'une panne de train d'atterrissage. Ces deux derniers incidents confortent Pierre Clostermann dans sa volonté de mettre fin à son engagement dans la RAF.
Il termine la guerre comme lieutenant de l'Armée de l'air française (« Je reçus une note du Ministère de l'Air, contresignée d'un général FFI, m'annonçant que par une grande faveur et à titre exceptionnel, on me nommait Lieutenant de réserve ») et Flight Lieutenantde la Royal Air Force. Il est démobilisé le 27 août 1945 sur sa demande.
Au début du mois de juin 1945, Pierre Clostermann devient le premier pilote français à voler sur avion à réaction lorsqu’il effectue, en Allemagne, un vol de convoyage sur Me 262 pour le compte de la Royal Air Force.
C'est le plus grand as français de la Seconde Guerre mondiale avec 33 victoires homologuées (selon les critères français), la plupart remportées sur des chasseurs ennemis. Il a également détruit au sol de nombreux avions, locomotives, camions et autres véhicules, ainsi que deux vedettes lance-torpilles, ce qui lui vaut à 24 ans d'être cité à l'ordre du jour « le premier chasseur de France », par le général de Gaulle.

Promu commandant, il sert de 1956 à 1957 en Algérie sur Broussard, expérience qui lui inspirera son roman Appui feu sur l'oued Hallaïl. Pierre Clostermann termine sa carrière militaire avec le grade de lieutenant-colonel de réserve de l'Armée de l'air

.En 1973, Pierre Clostermann enseigne également à l'école d'état-major de l'US Air Force.
Héros des Forces aériennes françaises libres, il connaît une vie aventureuse, côtoyant des personnalités telles que Hemingway, de Gaulle, Che Guevara, Salazar, Rudel, Joseph Kessel et Romain Gary. Parlant couramment le portugais, il sert d'agent de liaison discret entre Paris (de Gaulle) et Lisbonne (Salazar) lors des rébellions anticolonialistes en Angola et au Mozambique.
À la suite du séminaire afro-asiatique de 1965, auquel il est invité par le président algérien Ben Bella, Pierre Clostermann est reçu au domicile de Krim Belkacem, chef historique du Front de libération nationale (FLN) :
« Me voilà donc chez Krim, ne sachant pas trop sur quel pied danser. J'entre dans le salon et la première personne qui vient vers moi est Che Guevara qui me dit : "Je suis très heureux de vous rencontrer. En 1948, à la faculté de médecine, mon professeur de français me faisait lire et traduire des passages du Grand Cirque. On m'a beaucoup parlé de vos convictions libérales et de votre attitude à l'égard du Tiers-monde." Nous sommes placés côte à côte à table et commençons en espagnol et en français, qu'il parle convenablement, une conversation qui se terminera à 4 heures du matin, assis sur un banc sous une tonnelle du parc de Saint-Georges ! »
C'est durant son enfance au Brésil que ses parents diplomates auraient régulièrement reçu à leur domicile Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, alors évêque, quinze ans avant qu'il ne devienne le pape Pie XII. C'est en souvenir de cette période et en hommage à ses actes héroïques que le pape Pie XII élève Pierre Clostermann au rang de chevalier dans l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
Pierre Clostermann a eu trois enfants avec sa femme Jacqueline : Jacques, Jean-Pierre et Michel.


Tableau de chasse:
19 Focke-Wulf Fw 190
7 Messerschmitt Bf 109
2 Dornier Do 24
1 Fieseler Fi 156
1 Junkers Ju 252
1 Junkers Ju 88
1 Junkers Ju 290
1 Heinkel He 111
24 avions divers détruits ou mis hors de combat au cours de mitraillages d'aérodromes :
7 Junkers Ju 88 et Ju 188
6 Dornier Do 18
4 Heinkel He 177
3 Arado Ar 232
2 Focke-Wulf Fw 190
1 Junkers Ju 252
1 Blohm & Voss
12 appareils endommagés ou probablement détruits en combat aérien :
6 Focke-Wulf Fw 190
6 Messerschmitt Bf 109
Objectifs détruits au cours de missions d'assaut :
72 locomotives et une centaine de trains attaqués
225 camions de transports routiers, dont une trentaine de camions-citernes
5 tanks
2 vedettes lance-torpilles
1 sous-marin de 500 tonnes en coopération
Divers objectifs attaqués tels que raffinerie, ponts…
Il totalise :
293 missions de guerre offensives à grand rayon d'action
97 missions d'assaut et de bombardement
40 missions de chasse défensives
soit un total de près de 2 000 heures de vol dont 600 en mission de guerre.

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