Le drone Patroller équipera l'armée de terre française

Cette décision permet à Sagem de sauver son activité «drone tactique», ses six usines françaises et environ 300 emplois.
Jean-Yves Le Drian s'est rendu mardi à Montluçon sur le site de la société Sagem afin de notifier officiellement un contrat de 14 drones tactiques Patroller pour l'armée de terre. La commande, qui porte aussi sur des stations terrestres et la maintenance, est évaluée à 350 millions d'euros.
Le Patroller sera assemblé à Montluçon. Il succédera, à partir de 2018, au Sperwer vieillissant utilisé par les fantassins dans le cadre de missions de reconnaissance et d'observation.
À l'issue d'un appel d'offres de dix-huit mois et de nombreux essais grandeur nature, le ministère de la Défense a donc préféré le Patroller de Sagem, filiale défense du motoriste Safran, au Wachtkeeper, un système déjà opérationnel au sein de l'armée britannique, développé par Thales. Cette décision permet à Sagem de sauver son activité drone tactique, ses six usines françaises et les emplois (environ 300). Développé sur la base d'un motoplaneur, un Stemme S15 que Sagem achètera sur étagère, le Patroller sera ensuite «dronisé» en France où 80 % du travail sera réalisé.
Premier client du Patroller, l'armée française apporte sa caution au programme. Ce qui permet à Sagem de réactiver les prospects à l'export.