le déploiement militaire russe dévoilé par les selfies de soldats (en Syrie et en Ukraine )
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le déploiement militaire russe dévoilé par les selfies de soldats (en Syrie et en Ukraine )
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Les forces russes déployées en Syrie ont annoncé leur dernière série de frappes aériennes sur le pays le 25 janvier. Selon les autorités militaires, 484 cibles ont été bombardées depuis le 22, à l'ouest, dans la région de Lattaquié. Avec Tartous, cette ville portuaire est la deuxième à abriter une base russe en Syrie. Au début de la campagne aérienne, le 30 septembre 2015, les forces russes étaient estimées à 2 000 hommes. Selon des responsables américains, ils étaient plus du double en novembre dernier.
Des indices tendent à prouver que des soldats russes sont stationnés bien au-delà des bases de Tartous et Lattaquié. Le journaliste Julian Röpcke, du quotidien allemand Bild, a diffusé le 26 janvier sur Twitter des selfies postés par des militaires, dont la géolocalisation indique qu'ils sont à proximité de Hama, dans le centre du pays. Cette ville, ancien fief de l'insurrection des Frères musulmans de 1982 contre le régime d'Hafez al-Assad, père de l'actuel dirigeant syrien Bachar al-Assad, est située à une centaine de kilomètres de la base russe de Lattaquié.
Sur un premier selfie, Irbis Balushkin, militaire russe, a posté une photo de lui, sur le réseau social VKontakte, le Facebook russe. Selon la géolocalisation, il se trouve dans le district de Al-Suqaylabiyah, au nord-ouest de Hama.
Sur un second, Maximka Lukyanov, sans doute membre des troupes aéroportées qui disposent des célèbres marinières à rayures bleues et blanches, a posté plusieurs photos de lui. L'une d'elle laisse apercevoir un char d'assaut, probablement un T-72 de fabrication soviétique. Sa géolocalisation le situe dans le gouvernorat de Hama. Sur un autre, Alexey Tyurin, portant l'uniforme de l'armée de l'air russe, répond dans un commentaire à un de ses contacts qu'il se trouve à Hama.Si ces géolocalisations étaient exactes, elles confirmeraient que l'intervention russe en Syrie n'est pas seulement aérienne, et qu'elle s'étend profondément dans le territoire syrien.
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Que les soldats russes trahissent leur position à travers les réseaux sociaux n'est pas une nouveauté. Dès septembre dernier, des photos postées par des militaires depuis la Syrie avaient été relayées par des experts américains, dénonçant l'hypocrisie de Moscou, qui affirme que l'intervention en Syrie n'est pas terrestre.
Le conflit ukrainien a également été marqué par des indices photographiques laissés par des militaires russes. En juin 2015, le site d'investigation américain Vice News avait suivi la piste d'un soldat, de l'est de l'Ukraine jusqu'à son cantonnement, en Sibérie. Les journalistes avaient alors reçu le soutien technique de l'Atlantic Council, un think-tank de relations internationales américain, partisan d'un durcissement à l'égard de la Russie.
L'intervention menée depuis fin septembre par l'armée russe en Syrie a permis de secourir les forces du régime de Damas. Celles-ci ont repris l'initiative face aux groupes rebelles. Le 26 janvier, l'armée régulière syrienne a annoncé la prise de la ville de Cheikh Miskine, près de la frontière jordanienne. Cette prise d'un fief rebelle renforce le poids du régime syrien et de ses alliés dans les négociations à venir sur la résolution du conflit.
Les forces russes déployées en Syrie ont annoncé leur dernière série de frappes aériennes sur le pays le 25 janvier. Selon les autorités militaires, 484 cibles ont été bombardées depuis le 22, à l'ouest, dans la région de Lattaquié. Avec Tartous, cette ville portuaire est la deuxième à abriter une base russe en Syrie. Au début de la campagne aérienne, le 30 septembre 2015, les forces russes étaient estimées à 2 000 hommes. Selon des responsables américains, ils étaient plus du double en novembre dernier.
Des indices tendent à prouver que des soldats russes sont stationnés bien au-delà des bases de Tartous et Lattaquié. Le journaliste Julian Röpcke, du quotidien allemand Bild, a diffusé le 26 janvier sur Twitter des selfies postés par des militaires, dont la géolocalisation indique qu'ils sont à proximité de Hama, dans le centre du pays. Cette ville, ancien fief de l'insurrection des Frères musulmans de 1982 contre le régime d'Hafez al-Assad, père de l'actuel dirigeant syrien Bachar al-Assad, est située à une centaine de kilomètres de la base russe de Lattaquié.
Sur un premier selfie, Irbis Balushkin, militaire russe, a posté une photo de lui, sur le réseau social VKontakte, le Facebook russe. Selon la géolocalisation, il se trouve dans le district de Al-Suqaylabiyah, au nord-ouest de Hama.
Sur un second, Maximka Lukyanov, sans doute membre des troupes aéroportées qui disposent des célèbres marinières à rayures bleues et blanches, a posté plusieurs photos de lui. L'une d'elle laisse apercevoir un char d'assaut, probablement un T-72 de fabrication soviétique. Sa géolocalisation le situe dans le gouvernorat de Hama. Sur un autre, Alexey Tyurin, portant l'uniforme de l'armée de l'air russe, répond dans un commentaire à un de ses contacts qu'il se trouve à Hama.Si ces géolocalisations étaient exactes, elles confirmeraient que l'intervention russe en Syrie n'est pas seulement aérienne, et qu'elle s'étend profondément dans le territoire syrien.
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Que les soldats russes trahissent leur position à travers les réseaux sociaux n'est pas une nouveauté. Dès septembre dernier, des photos postées par des militaires depuis la Syrie avaient été relayées par des experts américains, dénonçant l'hypocrisie de Moscou, qui affirme que l'intervention en Syrie n'est pas terrestre.
Le conflit ukrainien a également été marqué par des indices photographiques laissés par des militaires russes. En juin 2015, le site d'investigation américain Vice News avait suivi la piste d'un soldat, de l'est de l'Ukraine jusqu'à son cantonnement, en Sibérie. Les journalistes avaient alors reçu le soutien technique de l'Atlantic Council, un think-tank de relations internationales américain, partisan d'un durcissement à l'égard de la Russie.
L'intervention menée depuis fin septembre par l'armée russe en Syrie a permis de secourir les forces du régime de Damas. Celles-ci ont repris l'initiative face aux groupes rebelles. Le 26 janvier, l'armée régulière syrienne a annoncé la prise de la ville de Cheikh Miskine, près de la frontière jordanienne. Cette prise d'un fief rebelle renforce le poids du régime syrien et de ses alliés dans les négociations à venir sur la résolution du conflit.
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