L’armée américaine envoie 300 militaires en Ukraine pour y former une garde nationale
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L’armée américaine envoie 300 militaires en Ukraine pour y former une garde nationale
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L’US Army a annoncé, le 17 avril, l’arrivée en Ukraine d’environ 300 militaires américains de la 173e Brigade aéroportée. Ces parachutistes, habituellement basés à Vicenza, en Italie, ont pris leurs quartiers à Iavoriv, près de la frontière polonaise.
Leur mission sera de former et d’entraîner 900 soldats de la Garde nationale ukrainienne, qui, subordonnée au ministère de l’Intérieur, compte dans ses rangs de nombreux volontaires issus des « milices d’autodéfense » du Maïdan, un mouvement pro-européen qui avait contesté l’ex-président pro-russe Viktor Ianoukovitch, contraint à quitter le pouvoir en février 2014. La destitution de ce dernier avait été suivie par l’annexion de la Crimée par la Russie puis par un conflit armée dans le sud-est de l’Ukraine (Donbass).
« Les soldats américains ont pour objectif d’apprendre aux soldats ukrainiens non seulement les techniques de combat, mais aussi d’entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire », a expliqué le commandant Jose Mendez, cité par le communiqué de l’US Army, lequel précise que cette mission est censée durer 6 mois.
Il n’est pas question de perdre de temps car, dès le 20 avril, un exercice appelé Fearless Guardian (Gardien sans peur) sera mis en route. « Cet entraînement va aider les Ukrainiens à défendre leurs frontières et leur souveraineté », a commenté le capitaine Ashish Patel sur le site de l’US Army, qui a pris le soin de préciser que les équipements militaires américains utilisés à cette occasion ne sont pas destinés à être livrés aux forces ukrainiennes.
Outre cet envoi de conseillers militaires américains, les États-Unis ont récemment annoncé la livraison à l’Ukraine d’équipements militaires non-létaux pour un montant de 75 millions de dollars. Ce qui est « insuffisant » pour le chef d’état-major interarmées, le général Martin Dempsey, qui, lors d’une audition devant la commission des Forces armées au Sénat, a affirmé qu’il fallait « impérativement examiner la fourniture d’une aide létale ». Le chef du Pentagone, Ashton Carter, s’est dit « enclin » à aller dans ce sens. Seulement, le président Obama y est réticent.
Par ailleurs, les États-Unis ne seront pas les seuls à envoyer des instructeurs en Ukraine. Le Royaume-Uni a déjà exprimé son intention d’en faire de même, avec une mission mobilisant 75 militaires pour une durée de 6 mois afin de « fournir des conseils et former [l'armée ukrainienne] dans le domaine du renseignement, de la logistique, des soins médicaux ». De plus, Londres va « aussi mettre en place un programme d’entraînement de l’infanterie pour améliorer la résistance des forces ukrainiennes ».
Le Canada suit aussi le même chemin : cette semaine, Ottawa a décidé d’envoyer 200 instructeurs militaires à Iavoriv dès l’été prochain, dans le cadre d’une mission qui pourrait durer jusqu’au 31 mars jusqu’au 31 mars 2017 et qui se concentrera sur « la neutralisation d’explosifs et de munitions », la police militaire, le soutien médical, la logistique et la sécurité des vols.
Bien évidemment, la Russie ne voit pas d’un bon oeil ces missions de formation. « L’attitude encourageante de Washington envers les plans revanchistes de Kiev risque de provoquer un nouveau bain de sang », a réagi le ministère russe des Affaires étrangères à l’annonce du déploiement des 300 instructeurs américains. « Qu’enseigneront ces soldats venus de l’autre côté de l’océan? A continuer de tuer ceux qui parlent russe? », a-t-il ajouté, avant de voir dans ce programme de formation « premier pas vers la livraison d’armes modernes américaines, telle que l’espère le parti belliciste de Kiev ».
Plus tôt, cette semaine, lors d’une Conférence annuelle sur la sécurité internationale ayant vu la participation de responsables militaires nord-coréens et pakistanais, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a accusé les États-Unis de financer des révolutions et d’élargir l’Otan avec l’intention de contrer l’influence russe dans les anciens pays de l’URSS.
« Nous sommes inquiets : la stabilité établie après la Seconde Guerre mondiale commence à s’effriter », a affirmé M. Choïgou. « Certains pays qui se considèrent comme les vainqueurs de la Guerre froide tentent de dicter leur volonté aux autres », a-t-il continué. « Nous sommes à un tournant décisif de l’Histoire. Nous sommes ceux qui vont déterminer les paramètres de l’ordre mondial », a-t-il ajouté. « Les pays de l’Otan cherchent à rafler de l’espace géopolitique, à renforcer le potentiel militaire de l’Europe de l’est et à se rapprocher (des frontières) de la Russie », a-t-il encore accusé.
« L’Otan est une alliance défensive », a répondu Oana Lungescu, sa porte-parole, via un communiqué. « Donc en réponse aux actions de la Russie, qualifiées d’agressives, nous avons augmenté notre présence militaire dans la partie orientale de l’Alliance », a-t-elle fait valoir.
Enfin, Mme Lungescu en a profité pour répondre aux allégations russes concernant la défense antimissile de l’Otan, éternelle pomme de discorde avec Moscou. « La géographie et la physique rendent impossible pour (ce) système d’abattre des missiles continentaux russes, depuis des sites de l’Otan ou en Roumanie ou en Pologne », a-t-elle expliqué.
L’US Army a annoncé, le 17 avril, l’arrivée en Ukraine d’environ 300 militaires américains de la 173e Brigade aéroportée. Ces parachutistes, habituellement basés à Vicenza, en Italie, ont pris leurs quartiers à Iavoriv, près de la frontière polonaise.
Leur mission sera de former et d’entraîner 900 soldats de la Garde nationale ukrainienne, qui, subordonnée au ministère de l’Intérieur, compte dans ses rangs de nombreux volontaires issus des « milices d’autodéfense » du Maïdan, un mouvement pro-européen qui avait contesté l’ex-président pro-russe Viktor Ianoukovitch, contraint à quitter le pouvoir en février 2014. La destitution de ce dernier avait été suivie par l’annexion de la Crimée par la Russie puis par un conflit armée dans le sud-est de l’Ukraine (Donbass).
« Les soldats américains ont pour objectif d’apprendre aux soldats ukrainiens non seulement les techniques de combat, mais aussi d’entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire », a expliqué le commandant Jose Mendez, cité par le communiqué de l’US Army, lequel précise que cette mission est censée durer 6 mois.
Il n’est pas question de perdre de temps car, dès le 20 avril, un exercice appelé Fearless Guardian (Gardien sans peur) sera mis en route. « Cet entraînement va aider les Ukrainiens à défendre leurs frontières et leur souveraineté », a commenté le capitaine Ashish Patel sur le site de l’US Army, qui a pris le soin de préciser que les équipements militaires américains utilisés à cette occasion ne sont pas destinés à être livrés aux forces ukrainiennes.
Outre cet envoi de conseillers militaires américains, les États-Unis ont récemment annoncé la livraison à l’Ukraine d’équipements militaires non-létaux pour un montant de 75 millions de dollars. Ce qui est « insuffisant » pour le chef d’état-major interarmées, le général Martin Dempsey, qui, lors d’une audition devant la commission des Forces armées au Sénat, a affirmé qu’il fallait « impérativement examiner la fourniture d’une aide létale ». Le chef du Pentagone, Ashton Carter, s’est dit « enclin » à aller dans ce sens. Seulement, le président Obama y est réticent.
Par ailleurs, les États-Unis ne seront pas les seuls à envoyer des instructeurs en Ukraine. Le Royaume-Uni a déjà exprimé son intention d’en faire de même, avec une mission mobilisant 75 militaires pour une durée de 6 mois afin de « fournir des conseils et former [l'armée ukrainienne] dans le domaine du renseignement, de la logistique, des soins médicaux ». De plus, Londres va « aussi mettre en place un programme d’entraînement de l’infanterie pour améliorer la résistance des forces ukrainiennes ».
Le Canada suit aussi le même chemin : cette semaine, Ottawa a décidé d’envoyer 200 instructeurs militaires à Iavoriv dès l’été prochain, dans le cadre d’une mission qui pourrait durer jusqu’au 31 mars jusqu’au 31 mars 2017 et qui se concentrera sur « la neutralisation d’explosifs et de munitions », la police militaire, le soutien médical, la logistique et la sécurité des vols.
Bien évidemment, la Russie ne voit pas d’un bon oeil ces missions de formation. « L’attitude encourageante de Washington envers les plans revanchistes de Kiev risque de provoquer un nouveau bain de sang », a réagi le ministère russe des Affaires étrangères à l’annonce du déploiement des 300 instructeurs américains. « Qu’enseigneront ces soldats venus de l’autre côté de l’océan? A continuer de tuer ceux qui parlent russe? », a-t-il ajouté, avant de voir dans ce programme de formation « premier pas vers la livraison d’armes modernes américaines, telle que l’espère le parti belliciste de Kiev ».
Plus tôt, cette semaine, lors d’une Conférence annuelle sur la sécurité internationale ayant vu la participation de responsables militaires nord-coréens et pakistanais, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a accusé les États-Unis de financer des révolutions et d’élargir l’Otan avec l’intention de contrer l’influence russe dans les anciens pays de l’URSS.
« Nous sommes inquiets : la stabilité établie après la Seconde Guerre mondiale commence à s’effriter », a affirmé M. Choïgou. « Certains pays qui se considèrent comme les vainqueurs de la Guerre froide tentent de dicter leur volonté aux autres », a-t-il continué. « Nous sommes à un tournant décisif de l’Histoire. Nous sommes ceux qui vont déterminer les paramètres de l’ordre mondial », a-t-il ajouté. « Les pays de l’Otan cherchent à rafler de l’espace géopolitique, à renforcer le potentiel militaire de l’Europe de l’est et à se rapprocher (des frontières) de la Russie », a-t-il encore accusé.
« L’Otan est une alliance défensive », a répondu Oana Lungescu, sa porte-parole, via un communiqué. « Donc en réponse aux actions de la Russie, qualifiées d’agressives, nous avons augmenté notre présence militaire dans la partie orientale de l’Alliance », a-t-elle fait valoir.
Enfin, Mme Lungescu en a profité pour répondre aux allégations russes concernant la défense antimissile de l’Otan, éternelle pomme de discorde avec Moscou. « La géographie et la physique rendent impossible pour (ce) système d’abattre des missiles continentaux russes, depuis des sites de l’Otan ou en Roumanie ou en Pologne », a-t-elle expliqué.
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