Un rapport parlementaire invite à s’intéresser aux applications militaires des drones stratosphériques
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Un rapport parlementaire invite à s’intéresser aux applications militaires des drones stratosphériques
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Pour permettre de disposer d’une connexion à Internet partout dans le monde, Google a lancé le projet Loon, qui consiste à envoyer des ballons dans la stratosphères afin qu’ils puissent servir de relais de télécommunications. Une telle solution a l’avantage d’être beaucoup moins onéreuse que les satellites, en plus d’être susceptible d’avoir d’autres applications, comme, par exemple, la météorologie.
Pour le domaine militaire, un engin stratosphérique présente aussi des avantages évidents. C’est, en tout cas, ce qu’avance le député Jean-Yves Le Déaut, dans son rapport sur l’environnement et prospective de la politique de défense, qu’il a remis dans le cadre de l’examen du budget des forces armées pour 2015.
« Les applications militaires potentielles sont nombreuses en matière de surveillance, de capture image ou électromagnétique et pourraient fournir un champ large permettant de prépositionner drones MALE ou drones de combat. Le drone stratosphérique viendrait donc en complément des autres systèmes de drone », écrit-il.
Actuellement, deux projets européens sont en cours. L’un, porté par Airbus Defense & Space et appelé HAPS (High Altitude Pseudo-Satellite ou pseudolite à haute altitude), est une reprise d’un programme initialement lancé par le britannique Qinetiq. Il s’agit d’un engin, le Zephyr, conçu en fibres de carbone et doté de panneaux solaires ainsi que d’une batterie Li-S (lithium et soufre). Cet appareil a battu un record d’endurance en restant en l’air pendant 336 heures et 22 minutes, à une altitude de 21.562 mètres. L’enjeu est maintenant d’augmenter la charge utile qu’il pourra porter.
Le second projet est le Stratobus de Thales Alenia Space (TAS). L’idée est de développer un dirigeable stratosphérique autonome, capable de rester en l’air sur la même position pendant au moins 5 ans, à une altitude de 20 km, c’est à dire au-dessus du trafic aérien. La charge utile qu’il pourra emporter sera de 200 kg. Cependant, plusieurs défis restent à relever : il lui faudra ainsi de l’énergie pour compenser la force du vent, grâce à deux moteurs électriques alimentés par un pile à combustible et des panneaux photovoltaïques.
De leur côté, les États-Unis ne sont pas en reste. La Darpa, l’agence de recherche et de développement du Pentagone, travaille sur le programme Vulture, confié à la division Phantom Works de Boeing. Un démonstrateur, le Solar Eagle, a ainsi été mis au point.
Pour le député Jean-Yves Le Déaut, il serait bon de s’intéresser, voire de soutenir les recherches dans ce domaine. « Une réflexion pourrait être lancée pour évaluer le besoin militaire et déterminer si un drone de ce type est utile à l’optimisation des dépenses et à l’amélioration du service rendu », estime-t-il. Car, ajoute-t-il, « bien que que toutes les difficultés technologiques soient loin d’être résolues aujourd’hui, la France aurait ainsi l’opportunité de devenir leader sur ce secteur innovant, et de ne pas être en retard une fois encore ».
Selon le pôle de compétitivité « Pégase », d’Aix-en-Provence, qui s’intéresse de très près aux drones, ces plateformes stratosphériques sont « le chaînon manquant entre l’aéronautique et le spatial ». Et elles représentent, à termen, « un marché de 2 milliards d’euros par an ».
Pour permettre de disposer d’une connexion à Internet partout dans le monde, Google a lancé le projet Loon, qui consiste à envoyer des ballons dans la stratosphères afin qu’ils puissent servir de relais de télécommunications. Une telle solution a l’avantage d’être beaucoup moins onéreuse que les satellites, en plus d’être susceptible d’avoir d’autres applications, comme, par exemple, la météorologie.
Pour le domaine militaire, un engin stratosphérique présente aussi des avantages évidents. C’est, en tout cas, ce qu’avance le député Jean-Yves Le Déaut, dans son rapport sur l’environnement et prospective de la politique de défense, qu’il a remis dans le cadre de l’examen du budget des forces armées pour 2015.
« Les applications militaires potentielles sont nombreuses en matière de surveillance, de capture image ou électromagnétique et pourraient fournir un champ large permettant de prépositionner drones MALE ou drones de combat. Le drone stratosphérique viendrait donc en complément des autres systèmes de drone », écrit-il.
Actuellement, deux projets européens sont en cours. L’un, porté par Airbus Defense & Space et appelé HAPS (High Altitude Pseudo-Satellite ou pseudolite à haute altitude), est une reprise d’un programme initialement lancé par le britannique Qinetiq. Il s’agit d’un engin, le Zephyr, conçu en fibres de carbone et doté de panneaux solaires ainsi que d’une batterie Li-S (lithium et soufre). Cet appareil a battu un record d’endurance en restant en l’air pendant 336 heures et 22 minutes, à une altitude de 21.562 mètres. L’enjeu est maintenant d’augmenter la charge utile qu’il pourra porter.
Le second projet est le Stratobus de Thales Alenia Space (TAS). L’idée est de développer un dirigeable stratosphérique autonome, capable de rester en l’air sur la même position pendant au moins 5 ans, à une altitude de 20 km, c’est à dire au-dessus du trafic aérien. La charge utile qu’il pourra emporter sera de 200 kg. Cependant, plusieurs défis restent à relever : il lui faudra ainsi de l’énergie pour compenser la force du vent, grâce à deux moteurs électriques alimentés par un pile à combustible et des panneaux photovoltaïques.
De leur côté, les États-Unis ne sont pas en reste. La Darpa, l’agence de recherche et de développement du Pentagone, travaille sur le programme Vulture, confié à la division Phantom Works de Boeing. Un démonstrateur, le Solar Eagle, a ainsi été mis au point.
Pour le député Jean-Yves Le Déaut, il serait bon de s’intéresser, voire de soutenir les recherches dans ce domaine. « Une réflexion pourrait être lancée pour évaluer le besoin militaire et déterminer si un drone de ce type est utile à l’optimisation des dépenses et à l’amélioration du service rendu », estime-t-il. Car, ajoute-t-il, « bien que que toutes les difficultés technologiques soient loin d’être résolues aujourd’hui, la France aurait ainsi l’opportunité de devenir leader sur ce secteur innovant, et de ne pas être en retard une fois encore ».
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