Le drone de combat nEUROn a finit ses essais à Istres (textes et video)

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Le drone de combat nEUROn a finit ses essais à Istres
Le démonstrateur technologique de drone de combat nEUROn, dont Dassault Aviation est le maître d'oeuvre, a achevé sa campagne d'essais étatiques en France avec 100 vols au compteur, a annoncé le ministère de la Défense lundi.

"Le dernier vol effectué, qui est aussi le 100e vol de l'appareil, est intervenu jeudi 26 février", indique la Direction générale pour l'armement (DGA) dans un communiqué.

"Les essais en vol de nEUROn vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année, d'abord en Italie puis en Suède", précise-t-elle.

Dans un communiqué séparé, Dassault Aviation indique que, "durant toute cette campagne, le nEUROn et les moyens associés ont fait preuve d'une disponibilité et d'une fiabilité exemplaires".

nEUROn est le fruit d'une coopération européenne qui rassemble, outre la France avec Dassault Aviation, cinq pays partenaires et leurs industriels: l'Italie (Alenia Aermacchi), la Suède (Saab), l'Espagne (Airbus Defence & Space), la Grèce (HAI) et la Suisse (Ruag).

Son premier vol a eu lieu à Istres le 1er décembre 2012.

Les essais conduits par la DGA, qui assure la maîtrise d'ouvrage d'ensemble du projet nEUROn, notifié en 2006, ont succédé depuis le 31 octobre 2014 à ceux industriels menés par Dassault Aviation.

Cette campagne d'essais "a permis de mesurer les signatures radar et infrarouge de nEUROn ainsi que de le confronter à différents capteurs opérationnels, en particulier des radars, terrestres ou aériens, et des autodirecteurs de missiles", indique la DGA.

"De précieux enseignements ont été tirés sur la furtivité de ce type d'aéronef", ajoute-t-elle.

"Dans une première phase, les essais ont eu pour but d'ouvrir le domaine de vol de l'appareil (y compris soute ouverte), de tester le capteur électro-optique et d'évaluer les performances de la liaison de données. Dans une seconde phase, la plupart des vols ont été dédiés à des confrontations de type signature/détection dans les domaines infrarouge et électromagnétique, face à des systèmes opérationnels", explique l'avionneur.

Selon Dassault, "les données et enseignements obtenus dans le domaine de la furtivité constitueront une référence pour les projets d'aéronefs à venir".

La DGA rappelle que nEUROn est destiné à préparer l'avenir et maintenir des compétences industrielles essentielles en matière d'aéronautique de défense.

Il "inaugure la prochaine génération d'aéronefs de combat, qu'ils soient pilotés ou non, avec l'ambition de préserver l'autonomie européenne dans ce domaine", précise-t-elle.

"L'expérience acquise par la France avec nEUROn est déjà mise à profit dans le cadre du projet franco-britannique de drone de combat futur (FCAS - Future Combat Air System), dont les études industrielles ont été lancées le 5 novembre 2014", souligne la DGA.