La France veut développer son aéronautique de défense (istres)

Jean-Yves Le Drian a affirmé hier à Istres la volonté de la France de renforcer son industrie aéronautique de défense, en particulier dans le domaine des drones, ces avions sans pilote qui préfigurent ce que sera l'aviation de combat à l'horizon 2030.

"Notre volonté politique c'est de préserver l'aviation militaire comme un pilier de notre défense", a-t-il déclaré lors d'une visite au Centre d'essais en vol de la Direction générale de l'armement (DGA), où il a assisté à un vol du démonstrateur de drone de combat européen Neuron.

M. Le Drian a par ailleurs annoncé la signature mi-juillet d'un accord franco-britannique "de définition de ce que pourra être l'avion du futur piloté du sol, qu'on appelle drone de combat". "Il faut en faire la définition pour vérifier nos besoins communs. C'est une avancée considérable, on va faire un pas de plus dans la collaboration avec nos amis Britanniques", a-t-il déclaré.

Cet accord devrait représenter un investissement de 200 millions d'euros sur deux ans pour chacun des deux pays, a-t-il précisé. Le Neuron doit permettre "d'avancer plus vite grâce à l'acquis technologique qu'il représente".

Depuis son arrivée à la Défense, en mai 2012, M. Le Drian a fait du soutien aux industries de défense l'un des axes de son action.

Sa visite au centre d'essai de la DGA et au site voisin de Dassault Aviation intervient après les craintes exprimées par les industriels de la défense sur d'éventuelles nouvelles coupes dans le budget de la Défense. Le président François Hollande a depuis réaffirmé fin mai que les engagements financiers de Loi de programmation militaire (2014-2019) votée fin 2013 seraient respectés.

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